Mari Osaka, la sœur de Naomi Osaka, double championne de Grand Chelem, a écrit une lettre à sa sœur, lui disant combien elle l’admirait pour ses réalisations sur le court. Cette lettre a été publiée par le magazine Glamour
Jeudi 9 juillet 2020 ((rezonodwes.com))–
Chère Naomi,
Te voir faire ton truc, c’est comme regarder quelqu’un réaliser ses rêves dans la vraie vie. Nous avons grandi en parlant de cela – comment nous pourrions devenir célèbre, et devenir branchées, et avoir des petits amis – et tu as rendu tout cela réel.
Tu l’as matérialisé. Je ne suis pas avec toi autant que je le souhaiterais, et je ne suis pas toujours là pour ces grosses victoires. Je sais faire mieux que de te donner des conseils sur le tennis, mais ça me fait plaisir que tu m’appelles toujours avant les grands matchs.
Tu me dis que tu es nerveuse. Je te dis d’imaginer que tout le monde est nu. En ce qui concerne le tennis, je pense que c’est ça la chose la plus importante que je t’ai enseignée : comment perdre.
Quand nous grandissions, par exemple de 3 à 16 ans, nous jouions des sets tous les jours. Depuis que je suis la sœur aînée, j’ai toujours gagné. Mais tu n’as jamais abandonné. Chaque jour, tu disais t: «Je vais te battre demain», sans que ton moral ne baisse.
C’était comme une motivation constante pour toi. Pour certaines personnes, à force de se faire traper dans les fesses tous les jours, elles pourraient finir par abandonner. Elles pourraient se dire : ‘Hmm, ce n’est pas un bon sport pour moi’.
Mais pas toi. Pour toi, c’était juste une motivation supplémentaire. Alors, bienvenue! Ensuite, tu as commencé à gagner. Je me souviens que tu as fait ce visage — le visage le plus ennuyeux au monde — qui m’a donné envie de te frapper.
Mais c’est cool. Je t’aurai. Tu m’as appris à ne jamais abandonner. Tu te retrouves parfois dans de très mauvaises situations, puis tu affiche ton visage de combat et tu te débrouilles. Tu n’abandonnes pas du tout.
Même si tu te plains, tu vas toujours t’en sortir. Si tu dis ue tu vas faire quelque chose, tu parviens à trouver un moyen de le faire. Beaucoup de gens disent qu’ils vont faire quelque chose, mais ce n’est pas le cas.
Toi, tu le fais toujours. Tu trouves toujours un moyen. Quand nous étions petits, tu avais dit que tu allais gagner l’US Open. Et puis tu l’as fait. C’est toute ta vie, pas seulement le tennis. Reste affamée.
Continue comme ça. Honnêtement, rien ne peut vraiment t’arrêter. Sauf peut-être pour moi, la prochaine fois que nous aurons un match revanche.
—Mari