Port-de-Paix, jeudi 29 septembre 2016 (rezonodwes).- La ville de Port-de-Paix a été le théâtre d`incidents assez regrettable ce jeudi soir durant les rassemblements politiques en plein air organisés par les équipes de campagne des candidats a la présidence Edmonde Supplice Beauzile et Jean-Charles Moise.
Malgré une perceptible tension et des menaces de boycott et de représailles, une foule assez nombreuse est allée accueillir chaleureusement le leader des Pitit Dessalines à l`entrée de la ville afin de le conduire triomphalement sur le podium dressé en la circonstance au centre-ville.
Mais, c`était sans compter sur les fanatiques zélés de Jovenel Moise qui estiment impensable qu`un autre candidat puisse attirer autant de sympathisants dans la ville où leur candidat a passé le plus clair de sa jeunesse.
La situation est vite devenue très volatile lorsque bande de raras et DJ pro Jovenel se sont mis de la partie afin de gâcher la fête préparée pour l`autre Moise. Les fauteurs de trouble n`ont pas hésité à envoyer des jets de pierre et des tessons de bouteille en direction du cortège qui, avec peine s`est frayé un chemin jusqu`au lieu de rendez-vous.
L`ex-sénateur, devant la foule apeurée et intimidée par la violence des adversaires, a été obligé d`abréger son discours afin de laisser ses admirateurs regagner leurs pénates sans anicroche, puisque la police s`est révélée impuissante dans cette situation.
Selon une station de radio de la zone, les Pitit Dessalines ont même essuyé des coups de feu sur la route reliant Port-de-Paix a Saint Louis du Nord.
La caravane de la candidate de la Fusion des Socio-Démocrates, l`ex parlementaire Edmonde Supplice Beauzile, qui était aussi de passage dans la cité de Capois la Mort, a connu le même genre d`intimidation. Et, comme son ancien collègue du Sénat, elle a pu quand même délivrer son discours en s`armant de beaucoup de courage, mais en l`abrégeant.
On dirait que les Tet kale de Port-de-Paix ne veulent pas que les autres candidats foulent le sol du fief rose et blanc sous peine de retourner les pieds devant, car le candidat de Renmen Ayiti avait vécu, la semaine dernière, une expérience aussi désagréable que Moise et Beauzile.

