Helen La Lime de BINUH « est une raciste », déclare André Michel

Le sociologue haitien Hubert De Ronceray n’aurait-il pas raison d’affirmer que l’international déteste les Haïtiens ?

« La vie des Noirs compte ». Dans une résolution, les élus européens déclarent que la traite des esclaves est «un crime contre l’humanité».

Lequel des membres nèg nwè de l’administration de Jovenel Moise serait-il capable de retweet une telle phrase ?

Samedi 20 juin 2020 ((rezonodwes.com))–« Le discours de Mme LA LIME par devant le Conseil de Sécurité, vendredi ne reflète pas la réalité et la volonté des Haïtiens » a déclaré Me. André Michel, en réaction au contenu de la déclaration de Helen La Lime, représentante spéciale du Secrétaire Général des Nations-Unies, pour Haïti, un pays libre et indépendant depuis 1804.

Pour le militant haitien, très critique envers le président Jovenel Moise dont le mandat présidentiel arrive à terme, le 7 février prochain, « Mme LA LIME est une raciste qui n’a aucun respect pour les Pauvres et les Noirs » tout en ajoutant qu’ « elle n’a jamais condamné le Massacre de La Saline ».

« Il faut porter plainte contre elle » a suggéré l’avocat qui, dans le passé, a dénoncé les membres du Core Group et de Binuh, comme étant ceux-là qui tirent directement sur les ficelles de Jovenel Moise comme une marionnette aux mains de l’international. Michel, lors d’un récent entretien accordé à une station de radio de la diaspora, a rappelé que jamais Mme La Lime n’a soumis à l’appréciation du Conseil de Sécurité des rapports d’actes de corruption et d’exactions dont fait l’objet Jovenel Moise passé pour maître de « stratagème » dans l’art de détourner des fonds publics et de corrompre les flatteurs et ses sujets.

D’un autre côté, le colonel Himler Rébu intervenant samedi matin à « Ranmase » animé par Jean Monard Métélus, a souligné que Mme La Lime a fait vendredi devant le Conseil de Sécurité de l’ONU un plaidoyer tout à fait irréaliste de la situation actuelle qui prévaut en Haïti dirigé par un président en perte de toute légitimité et incapable d’organiser de « crédibles » élections.

Même son de cloche du côté du sénateur Youri Latortue qui a laissé entendre que la Constitution haïtienne, en elle-même, prévoit tout processus d’amendement tout en rejetant les premières démarches entamées par Guichard Doré et Helen La Lime. Il a ajouté que Mme La Lime sait pertinemment bien qu’il ne peut et ne pourra jamais y avoir d’élections en Haïti pas avant que les 7 millions et plus d’électeurs aient dûment leur carte d’identification en leur possession, concluant que « cela prend du temps pour les impressions d’une certaine petite quantité par mois« .

Soulignons que durant son intervention de vendredi devant le Conseil de Sécurité, Helen La Lime a indiqué  » qu’il devient de plus en plus évident qu’une réforme de la Constitution est nécessaire pour sortir de ce paradoxe et instaurer les conditions de la stabilité institutionnelle, de la bonne gouvernance et de l’état de droit, trois caractéristiques indispensables pour que le pays puisse prospérer« , alors qu’elle n’a pas mentionné qu’un an plus tard, soit le 31 mai, depuis la publication du rapport Petro Caribe par la Cour des Comptes, le président Jovenel Moise n’a pris aucune disposition pour traduire devant la justice les présumés dilapidateurs indexés, dans le détournement de plus de 4 milliards de dollars.