« 7 février 2021-Fin de mandat de Jovenel Moise ? » : une interrogation soulevée le 4 janvier 2017 par Rezo Nòdwès, débattue par Mirlande Manigat le 12 juin 2020

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un billet de la rédaction

Le compte à rebours est enclenché et le président Jovenel Moise a moins de 8 mois à gouverner le Palais national jusqu’au petit matin du dimanche 7 février 2021.

Samedi 13 juin 2020 ((rezonodwes.com))–« Cinq ans ou 4 ans 1 mois ? : La durée du mandat de Jovenel fait débat sur les réseaux« , avait osé soulever Rezo Nòdwès le 4 janvier 2017, alors que Jovenel Moise, fraîchement proclamé « vainqueur » d’une élection contestée et entachée d’irrégularités, n’avait même pas encore prêté serment.

Mais aucun des détracteurs du journal lequel a grandi et mûri en faisant toujours cavalier seul pour maintenir toute ses indépendance et intégrité morale, n’avait vu venir, 3 ans plus tard, le jour où cette pertinente interrogation allait définir le destin de la nation qu’il faudrait arracher aux portes d’une nouvelle dictature dressée devant elle.

Incapables de toujours passer de la parole aux actes, les élections en Haïti, depuis l’après-7 février 1986, ne peuvent jamais se tenir normalement dans les délais fixés par la Constitution et les lois de la République. Nous nous sommes retrouvés depuis lors avec un CEP mercantile et de mercenaires et les derniers choisis refusent de plier bagage alors que la table est desservie. Un fait surprenant, même les démarches d’un faire-semblant de donner à la Grande-Anse un remplaçant de Guy Philippe, n’ont pas été entreprises par ce CEP pensant maintenant offrir d’élections « crédibles » à Haïti sous l’obédience d’un régime avec un indice de perception de corruption le plus élevé dans la Caraïbes, selon Transparency International. En janvier 2017, avec l’engouement des Tèt Kale « pou yo fè 2 kabès« , et pour continuer avec la vassalisation des institutions d’Etat, ils ne pouvaient pas apercevoir que le pays était déjà plongé dans un imbroglio juridique qui ne manquera pas de susciter la grogne de plus d’un en 2020, avions-nous déjà prévu.

« D’une manière générale, la Constitution statue fondamentalement sur un évènement imparable, les élections, et ne tient absolument pas compte d’autres faits qui l’accompagnent en amont (la campagne électorale) » écrit la professeure Mirlande Manigat dans une analyse en profondeur de la situation socio-politique du pays.

Revenant sur un point sans équivoque, Mme Manigat a rappelé « Par la raison et pour la loi » que l’OEA avait refusé de reconnaître l’annulation des élections recommandées par le CIEV et que l’institution de Luis Almagro, a souligné l’ancienne Première Dame, a menacé qu’ »elle ne financerait pas de nouvelles élections« .

A la pertinente question soulevée par Rezo Nòdwès, le 4 janvier 2017, sur son compte de réseau social Facebook, selon la majorité des intervenants commentant le texte, un affront pour les Tèt Kale,Jovenel Moise devrait passer 4 ans et 1 mois au pouvoir et doit immédiatement récupérer le fauteuil présidentielqu’ occupe provisoirement Jocelerme Privert. Le 12 juin 2020, plus de 3 années plus tard, Mirlande Manigat a statué sur la question en indiquant que «  le fait que le vainqueur n’a prêté serment que le 7 février 2017 n’introduit pas un décalage juridique avec les élections, sinon une inconvenance protocolaire« .

« Conformément à la Constitution, le début du mandat de Jovenel Moise a commencé le 7 février 2016 et se termine cinq ans plus tard, le 7 février 2021« , a évoqué la Constitutionnaliste Mirlande Manigat mettant ainsi fin à tout d’ébat, tout questionnement sur le départ de Jovenel Moise du Palais national et rejetant tout stratagème du pouvoir, à entraîner le pays vers une effusion de bain de sang.

Pour parodier Charles Aznavour, « il faut savoir quitter la table, lorsque l’amour est desservi, sans s’accrocher l’air pitoyable et partir sans faire de bruit« .

source : texte du 4 janvier 2017 de Rezo Nòdwès « 5 ans ou 4 ans 1 mois : La durée du mandat de Jovenel fait débat sur les réseaux » et texte du 12 juin 2020 de Rezo Nòdwès « Mirlande Manigat opine sur la date de fin de mandat du président Jovenel Moise : « Par la raison et pour la loi « 


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