Acte terroriste présumé en Haïti : le chef de gouvernement menace de détruire le fondement même de l’Etat tout en admettant que le président Jovenel Moise et lui sont loin d’avoir une carrure d’ « Homme d’Etat ». Le ministre de la Justice et l’Ulcc ont-ils pris note des dernières déclarations de Joseph Jouthe ?
complot contre la sûreté intérieure de l’Etat d’Haïti par le premier-ministre de l’administration Moise-Jouthe
Mercredi 13 mai 2020 ((rezonodwes.com))–Sans savoir que ses confidences livrées à des « amis » en privé, allaient être plus tard révélées au grand public, le premier-ministre de facto Joseph Jouthe a déclaré que s’il savait comment faire pour « pouvoir détruire l’Etat, il l’aurait longtemps fait« .
Jouthe, pour citer l’exemple d’un vrai homme d’Etat haitien, a pris pour référence un homme de l’arrière-pays, qui, selon lui, respecte toujours ses paroles et avec lui « un Oui c’est un Oui et un Non, un Non. Le PM aurait-il fait allusion aux actes manqués de son patron, le président Jovenel Moise, très avide de faire des promesses sans toutefois parvenir à les tenir. Et les exemples sont nombreux : électricité 24/24 ; exportation de bananes de AgriTrans ; lajan nan pòch tout mounn ; combattre la corruption et l’impunité ; et récemment $29 lajan MonCash à plus de 1 5000 personnes nécessiteuses.
Dans cette deuxième partie d’une conversation privée enregistrée entre le premier-ministre de facto de Jovenel Moise et « ses amis », Jouthe s’est dit encore « étonné qu’après plus de deux semaines, il est encore toujours PM« . Il a admis avoir en moins de deux ans occupé quatre postes au sein de l’administration Tèt Kalé, sans toutefois avoir l’allure d’un homme d’Etat, à la hauteur de ses responsabilités dans un « pays fictif ».
Joseph Jouthe en donnant libre cours à ses élucubrations, a traité les habitants de Thomonde de « mauvais échantillon » tout en ravivant ses souvenirs d’enfance au cœur du paysage de sa ville natale.
« Je ne m’attendais pas à être premier-ministre » a admis l’Ingénieur Joseph Jouthe ajoutant que s’il avait l’autorité nécessaire, « il aurait renvoyé toute l’équipe » – de corrompus – « au ministère des finances ».
En tentant encore sa chance pour tourner la roue, Joseph Jouthe n’a pas écarté toute possibilité « d’être candidat » sans préciser la fonction élective et dans quel pays, car pour lui, « Haïti est un pays fictif » ki pa pral pyès koté, probablement avec Jovenel Moise comme président, indexé d’usurpation de titre – fo Enjenyè – et de détournement de fonds de Petro Caribe selon un document public de la Cour des Comptes.