vendredi 9 septembre 2016,
Au moment où une grande crise de logements sévit en Haïti avec des centaines de milliers de maisons détruites ou fissurées le 12 janvier 2010 dernier, l’hebdomadaire haïtien de la diaspora, « Haiti Liberté » se pose la question « Fort-Liberté: une prison, pourquoi faire » ?
…A un moment où le peuple haïtien vit dans une misère atroce, où certains employés de l’Etat ne peuvent même pas recevoir leur petit salaire de misère, les gouvernements américains et haïtiens n’ont trouvé d’autres moyens pour remédier au mal du pays qu’en construisant une prison. Où ? À Fort Liberté !
En grande manchette, le jeune hebdo de Brooklyn a rapporté la nouvelle de la condamnation à perpétuité et aux travaux forcés de Clifford Brandt. Une information que nous avions vainement cherchée à vérifier. Nous citons le journal : »Le ministère public a établi la responsabilité de chacun des accusés et le kidnappeur Clifford Brandt et ses complices sont condamnés aux travaux forcés à perpétuité pour complicité d’enlèvements et séquestration » (fin de citation).
L’hebdomadaire « Haiti-Progrès » vient à la rescousse de l’ex-sénateur Jean-Charles Moïse. A la Une, il se demande « À qui profitent ces controverses ». Rappelez-vous des accusations de l’ex-PM Mme Pierre-Louis et les démentis de M. Moïse concernant la paternité de la fondation FOKAL.
« De l’agitation dans la finance haïtienne » écrivait le journal Haiti-Progrès, bien avant le vote des députés, jeudi dernier, sur les avoirs et le blanchiment d’argent.
A New York, à la Une du plus ancien hebdomadaire de la diaspora « Haiti-Observateur », une bonne partie de sa page de couverture parle de Michel Martelly qui festoie sur l’avenue Easter Parkway, le jour de Labor Day qui a fait 2 morts à new York. Le journal pour illustration, publie plusieurs photos de l’ex-président en tenue de carnaval, mais abhorrant le rose et blanc. le chef de l’Etat était, d’après le journal, remarqué en compagnie d’un fugitif comme pour dire à Haiti, que le chef des bandits, des hors-la-loi, c’est encore lui.
A l’instar de son confrère « Haiti-Progrès », l’hebdomadaire des frères Joseph parle de « bouchées doubles qu’ont mis les dirigeants haïtiens pour éviter l’isolement des banques ». H-O a mis en exergue les déclarations consternantes de Stevens Benoit et de Jerry Tardieu. Les décideurs haïtiens ont mis seulement quelques jours pour rectifier une situation à laquelle ils auraient dû s’attaquer depuis des années. Dans leur course contre la montre, pour tenter d’écarter l’isolement des banques haïtiennes par les autorités bancaires des États-Unis, ils ont mis des bouchées doubles, histoire d’afficher leurs « bonnes intentions ».
Dans son Edito, Haiti-Observateur qui préconisait l’annulation des élections du 25 octobre 2015, stigmatise l’état haïtien en titrant : « En Haïti, est exposée la complaisance de l‘État et de la société à la délinquance en col blanc et au commerce illicite ». Le doyen de la presse haïtienne de la diaspora fait appel au réveil de conscience citoyenne, car rien ne va plus chez nous et « Ce qui se passe en Haïti, aujourd’hui, avec ces derniers scandales à rebondissements, expose notre société au sévère jugement des étrangers qui séjournent parmi nous, et de nos voisins qui suivent l’évolution de ces cas ».
En Floride, l’hebdo « Haiti en Marche », en sa page de couverture publie une photo du président provisoire Jocelerme Privert présidant une cérémonie à l’occasion de la rentrée des classes, le lundi 5 septembre dernier.
« Lutte contre le blanchiment et un ultimatum pour Haïti » un sujet à la une de « Haiti en Marche » cette semaine tout comme chez ses autres confrères de la diaspora. Toute la presse en parle. Des titres de plus en plus alarmants. ‘Haïti, une fois de plus, sur le point d’être victime de nouvelles mesures prises par l’administration américaine …’ ; ‘Haïti a pratiquement 10 semaines pour éviter la catastrophe économique, une analyse de la rédaction de « Haiti en Marche ».
Ainsi va Haiti, vu de la diaspora. A la huitaine pour une autre « Revue des hebdos avec leurs Une et Edito » !
cba

