Le plan d’urgence pour éviter la famine en Haïti, promis par le président Jovenel Moise, est une autre forme de gaspillage d’argent, a indiqué l’agronome Gary Victor.
Sur les réseaux sociaux, de nombreux haitiens ont du mal à se souvenir de la dernière fois, Jovenel Moise a affiché une parole de vérité.
Samedi 2 mai 2020 ((rezonodwes.com))–Les agriculteurs haïtiens remettent en question les plans du régime Tèt Kale accusé d’être le plus grand champion de la corruption en Haïti, après le régime Lavalas, pour prévenir la famine dans le sillage de la pandémie Covid-19 qui balaie aujourd’hui le pays et devrait faire des ravages dans l’économie nationale déjà à genou.
En effet, vendredi au jour de la fête de l’agriculture et du travail, le président Jovenel Moïse a annoncé une série de mesures visant à stimuler l’agriculture et à accroître la production alimentaire, en particulier au cours des trois prochains mois, lorsque l’accès mondial à l’alimentation pourrait diminuer. lors que le président n’arrivait pas à sauver sa propre ferme agricole – Agritrans – qui devait encore à l’état haitien des millions de dollars de prêt.
Le président a chargé le ministère de l’agriculture de labourer les régions non cultivées et a donné des instructions pour la distribution de semences à cycle court dans ces régions. Cependant, pour l’agronome Jean André Victor, ces actions n’auraient aucun résultat.
« Le secteur agricole était en crise bien avant le coronavirus. Nous ne pouvons pas prétendre trouver une solution aux problèmes rencontrés par ce secteur lors de la crise du coronavirus alors que nous ne pouvions pas le faire auparavant« , a-t-il déclaré au doyen de la presse haïtienne, le journal Le Nouvelliste.
Victor a souligné que « ce qui n’a pas fonctionné avant ne fonctionnera pas pendant le coronavirus« , ajoutant qu’un plan de lutte contre la famine doit prendre en compte les difficultés et les limites rencontrées par le secteur agricole bien avant la pandémie.
Le chef du Mouvement patriotique dessalinien d’Haïti, prédit que toute intervention à court terme est un « gaspillage d’argent », et n’est pas optimiste quant à l’avenir.
Un véritable plan doit préciser le type de production qui sera envisagé, la zone qui sera mise en production, la part de la population qui sera vue et le calendrier des actions qui seront prises, a-t-il dit.
De même, il devrait tenir compte du système d’élimination des biens à produire et d’autres questions, en plus d’impliquer tous les secteurs et pas seulement le ministère de l’agriculture.