La seule voix officielle qui s’élève pour condamner la barbarie de ces policiers acquis à la solde du pouvoir, vient d’Eddy Jackson Alexis.
Le Secrétaire d’état à la Communication du Gouvernement de facto indique avoir « condamné en son nom propre et au nom du gouvernement cette brutalité policière dont a été victime le journaliste Georges Allen« . Selon Alexis, « aucun citoyen ne devait être victime de mauvais agissements de la part des policiers encore moins les journalistes » haitiens.
Polisye sa yo pa fou yo pap oze fè yon jounalis blan sa paseke yon kon’n byen ki limit yo genyen nan lòd you resevwa
Mercredi 29 avril 2020 ((rezonodwes.com))–Le régime autoritaire instauré en Haïti par le président Jovenel Moise depuis le 13 janvier dernier, après avoir vainement tenté en 2017 de supprimer certains acquis du 7 février 1986 donnant droit au citoyen haitien de s’exprimer librement, est venu entraver la liberté de la presse, après la publication de l’arrêté présidentiel de mars 2020 sur l’état d’urgence sanitaire, pris unilatéralement.
Mardi soir, des policiers aux ordres d’une cellule dirigée par des hommes acquis à la cause du gouvernement de facto, ont brutalement agressé un journaliste d’une station privée de la capitale, eu égard à l’article 28-1 de la Constitution haïtienne stipulant que « le Journaliste exerce librement sa profession dans le cadre de la loi. Cet exercice ne peut être soumis à aucune autorisation, ni censure, sauf en cas guerre« .
Un des policiers, pour démontrer son dédain le plus profond pour la presse indépendante en Haïti, en dépit des pièces d’identification exhibées par le journaliste Georges Allen, a déclaré qu’ « il ne sait pas lire« , une déclaration gravissime mettant en danger la réputation de cette jeune institution où un « illettré » l’aurait intégrée. En plus, M. Allen avait en sa possession une autorisation du ministère de la Communication lui permettant de couvrir l’actualité à toute heure du jour et de la nuit nonobstant le couvre-feu (inexplicable) instauré à partir de 20 heures.
La PNH qui s’est montrée de plus en plus apte à servir le régime de Jovenel Moise, depuis la nomination illégale du DG a.i. Normil Rameau, pour un mandat provisoire sans fin, a voulu forcer le journaliste Georges Allen à expliquer sa présence dans les rues après 08:00 du soir alors que celui-ci venait de présenter son journal de 19:00 à l’antenne de Radio Caraïbes et qu’il a été dûment muni d’une autorisation de circuler. Finalement, avant de l’embarquer de force dans l’un des commissariats de police de Delmas, ces policiers, dans leur acte forfaitaire face à un civil non armé, lui ont dressé une contravention pour « non-respect du couvre-feu » instauré de façon unilatérale par le président Jovenel Moise.
L’administration de Jovenel Moise qui semble jouir d’un soutien sans faille de la part de la communauté internationale, notamment les pays du Core Group, quoique des rapports publiés par d’autres institutions internationales sur des indices de pratique de corruption, de fraudes, de surfacturation et d’impunité très élevés sous ce régime, et tout récemment la dégringolade de la violation de la liberté de la presse, aménage un boulevard pour contrôler la liberté d’expression en Haïti, avant d’arriver à l’organisation d’élections programmées sur mesure.