Yanick Joseph démissionne du syndicat de la Police

2
3010

Yanick Joseph, leader du mouvement syndical SPNH, a jeté l’éponge. Des conversations compromettantes entre des policiers du Syndicat de la Police nationale d’Haïti et Yanick Joseph, divulguées sur des réseaux sociaux, auguraient déjà un certain malaise au sein de l’équipe. Au final, l’instigatrice du mouvement syndical au sein de la PNH a annoncé, le samedi 11 avril, sa démission du SPNH

Lundi 13 avril 2020 ((rezonodwes.com))– Les motifs de la démission de la coordonnatrice générale du SPNH (Syndicat de la Police Nationale d’Haiti) en formation, n’ont pas été évoqués dans la correspondance. Cependant, la communication, sans ambiguïté, fait état d’un divorce consommé entre Yanick Joseph et les autres policiers engagés dans le syndicat.

 ‘’J’ai été fière de contribuer à la bataille qui visait à doter la PNH d’une structure qui a pour mission de protéger et de défendre les droits de mes frères et sœurs policiers. Durant les moments les plus difficiles, je faisais de mon mieux pour m’acquitter de ma tâche avec compétence, loyauté, bravoure et intégrité. Fière j’étais, fière je suis et fière je resterai’’, a-t-elle écrit.

Au terme de plusieurs mois de lutte, ponctués par des manifestations violentes, des mouvements de rébellion, le Syndicat de la Police nationale a finalement vu le jour. Le Conseil supérieur de la Police nationale a admis le droit syndical au sein de l’institution policière.

Par ailleurs, la Direction générale de la PNH a décidé de mettre sur pied une structure parallèle au SPNH.

Dénommé Service du Bien-Etre de la Police nationale d’Haïti (SBE/PNH), cet organe a comme mission, selon les directives établies,  de faire droit aux revendications des policiers, et de contribuer à l’amélioration des conditions de travail des agents de l’ordre.

Hervé Noel
vevenoel@gmail.com

2 COMMENTS

  1. Elle profite de cette occasion en vue de regarder vers d’autres horizons. Après son succès au sein du SPNH, elle a des ambitions politiques. Il ne s’agit pas seulement de sa démission comme la coordonnatrice générale du Syndicat, mais aussi au sein de la PNH. Selon le journaliste Steevens Gregor Gabriel, « elle refusait d’intégrer à nouveau l’institution policière pour exiger que son dossier soit considéré comme vierge et qu’on y annule les motifs antérieurs de sa révocation, car cela pourra représenter un obstacle à sa candidature au Sénat de la République en 2022. » À bien regarder les conditions dans lesquelles les frères siamois Aristide/Préval étaient devenus présidents, d’autres compatriotes ont le droit de vouloir faire yon KOU tou. Dans la même optique, Martelly avait asséné un coup fatal au tikoulout/raté René Préval et ses associés du secteur dit démocratique. Et dans la même logique lavalassienne, Jovenel Moise continue sa route.
    Nan PIYAY la, la policière a le droit de vouloir tenter sa chance au Sénat. Papa Dessalines te mouri pou li tou.

LEAVE A REPLY

Please enter your comment!
Please enter your name here

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.