Sous le coup d’une inculpation pour blanchiment d’argent, Jovenel Moise n’a pas eu honte de continuer ces crimes odieux au moment où le COVID-19 décime les peuples dans tous les pays, relate l’hebdomadaire haitien de New York, Haïti-Observateur, dans son éditorial du mercredi 1er avril 2020.

« Sur l’achat d’équipements et de fourniture médicaux en Chine, dont le coût se chiffre à 18 millions $, l’équipe fait jouer sa carte traditionnelle de la surfacturation«  édito de Haïti-Observateur.

New York 1er avril 2020 ((rezonodwes.com))–L’expression « Zo bouke chen » (formule créole qui signifie « incorrigible ») sied bien à Jovenel Moïse et à l’équipe PHTK qui dirige le pays avec lui.

S’étant signalé par ses pratiques de la corruption et des détournements de fond publics, depuis sa prestation de serment, le 7 février 2017, le chef d’État haïtien, qui a prêté serment alors qu’il se trouvait ― on ne saurait pour qu’il octroie un « arrêter de le répéter ―, sous le coup d’une inculpation pour blanchiment d’agent, n’a pas eu honte de continuer ces crimes odieux au moment où le COVID-19 décime les peuples dans tous les pays. Il semble que cette peste d’un genre nouveau, qui terrorise l’humanité, n’ébranle pas le moindrement les hommes et femmes du pouvoir, en Haïti, donnant libre cours à leur instinct prédateur par rapport aux ressources de l’État, continuant ainsi à appauvrir sans relâche le peuple haïtien.

Jovenel très compétent dans les détournements de fonds de l’Etat (H.O)

En effet, depuis l’entrée de M. Moïse au Pa lais national, loin de justifier le bon jugement des quelque 500 mille citoyens, sur un total d’environ 5 millions 838 mille 838 en âge de voter, qui l’avaient élu, il a préféré démontrer ses compétences dans la corruption et les détournements des fonds de l’État.

Aussi, dès que son gouvernement s’est bien stabilisé, n’a-t-il cessé de multiplier de tels actes. Si bien que, pratiquement, d’une semaine à l’autre, l’actualité politique était ponctuée d’opérations illicites. Grâce au président de la Commission Sécurité et anti-corruption du Sénat de la République, le sénateur Youry Latortue, la plupart de ces sordides affaires ont été exposées au grand jour. Il se passait rarement une semaine sans que la conscience nationale ne soit révoltée par de telles dénonciations.

Certes, si les faits de corruption et de détournements de fonds publics n’ ont pas été imputés directement aux quatre gouvernements formés par Jovenel Moïse, aucun n’a cependant échappé aux critiques qu’ils ont déclenchées, ou aux éclaboussures aux con- séquences politiquement néfastes qu’ils ont entraînées. De la présidence aux directions générales, en passant par les parlementaires proches de l’Exécutif, les scandales se sont suivis, donnant lieu à un concert de critiques et de dénonciations dirigées contre M. Moïse presque en permanence.

le scandale de Dermalog encore frais

Un des plus gros scandales qui a éclaté autour de la présidence de Moïse concerne l’affaire Dermalog, qui a fait la une dans la presse nationale et internationale. Il s’agit du contrat de fabrication de la carte NIF (Numéro d’identification fiscale) qui sert de document habilitant les citoyens à participer aux élections.

Le crime dénoncé dans cette opération porte sur l’octroi de cet accord à cette compagnie allemande, grâce à l’intervention, sans aucune qualité, de la première dame Martine Joseph Moïse contournant les exigences de la loi selon laquelle un tel contrat ne saurait être ratifié sans l’aval de la Cour supérieure des comptes et du Contentieux administratif (CSC/CA). Pourtant, Mme Moïse a opté pour passer outre au prescrit légal et constitutionnel et signé le contrat.

Avec la pandémie du coronavirus se déferlant sur la terre avec son caractère apocalyptique annonciateur du glas de tout le monde, il y a tout lieu de croire que la fin du pillage du peuple haïtien avait enfin sonné et que l’heure du repentir aurait sonné pour Jovenel Moïse et ses alliés. Mais rien ne saurait être plus loin de la réalité. Car, c’est alors qu’ils estiment le moment opportun d’intensifier leurs activités criminelles. En tout cas, c’est la conclusion qu’il faudrait tirer du tout dernier scandale provoqué par le président haïtien et ses alliés du PHTK.

la surfacturation, à l’ordre du jour

Jovenel Moïse et ses associés liés à Michel Martelly ont ourdi un complot pour s’enrichir avec les fonds rendus disponibles pour prendre en charge les personnes infectées du maudit virus.

Sur un achat d’équipements et de fourniture médicaux et sanitaires prétendument importés de Chine, dont le coût se chiffre à USD 18 millions $, ils font jouer leur carte traditionnelle de la surfacturation. Les dénonciations, qui fusent de toutes parts, font état encore d’une commission de 40 % pour une compagnie dirigée par deux beaux-frères de l’ex-président Michel Martelly. Cet état de fait révolte la conscience de personnes évoluant dans l’orbite même de Jovenel Moïse, au point de le dénoncer avec véhémence, traitant ce dernier et ses alliés de « criminels endurcis », se trouvant dans un état lamentable et abjecte, au point de ne plus ressembler à des êtres humains. Ils se sont révélés sous leur vrai jour.

extrait de l’Editorial de Haiti-Observateur, édition du 1er au 8 avril 2020 – Vol L No. 12

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