Port-au-Prince, mercredi 27 juillet 2016 (rezonodwes).- 1 million de gourdes comme prime électorale, accordée à chaque conseiller du CEP le jour même du déroulement du scrutin, depuis le CEP-Gayot Dorsainvil à celui de Pierre-Louis Opont. Le CEP-Berlanger, en ces temps de vache maigre, prendrait-il avantage du cercle vicieux du système électoral haïtien incapable de proclamer les résultats du vote en un temps record?
Si dans le passé, vous vous attendiez à la démission d’un membre du CEP avant le jour des élections, oublions-le, car vous savez pourquoi aujourd’hui cela n’a jamais été le cas. La prime était trop élevée pour abandonner la barque électorale, nonobstant des mécontentements soulevés par des candidats, dans l’organisation et la réalisation des joutes.
Au total 9 millions de gourdes, en plus de leur salaire mensuel, seraient versés à chacun des membres du CEP-Opont le jour des élections controversées du 9 aout 2015. À l’exception de Néhemy Joseph qui avait démissionné après le scrutin d’août, cette même somme serait versée deux fois, les 9 aout et le 25 octobre 2015, le jour de la présidentielle considérée comme un scandale électoral, au point que la commission-Benoit (CIEVE) recommande la reprise de ce processus.
Un article des textes de règlements internes du fonctionnement du CEP, introduit en 2006, accorde en plus du salaire régulier, un million de gourdes à chacun des conseillers électoraux, avons-nous appris. Cette information qui, jusque-là était tenue secrète, depuis 10 ans, nous a permis de questionner le budget élevé du CEP à chaque organisation des élections.
Plus loin, des observateurs se demandent si dans les $55 millions prévus pour les élections d’octobre 2016, les 9 millions de gourdes des actuels conseillers ne seraient pas inclus. Une question qui aurait poussé l’Exécutif à solliciter du CEP une « ventilation » de son budget.A raison d’un million de gourdes par conseiller, les élections à deux tours, a qui profiteraient-elles le plus?
cba
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