Haïti : 11 Familles entretiennent le commerce illégal d’armes à feu

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L’arrestation, mercredi 25 décembre à Port-au-Prince, de l’homme d’affaires Arby Franck Larco, a permis de lever le voile sur la problématique des armes illégales en circulation dans le pays. Des chiffres communiqués par la CNDDR révèlent que 11 familles entretiennent le commerce florissant des armes et minutions à travers la république

Jeudi 26 décembre 2019 ((rezonodwes.com))– Des chiffres à faire tourner la tête ont été évoqués à la suite de l’opération. Environ un million de cartouches de différents calibres, des grenades, des gilets par balles ont été confisqués par des agents de la Direction centrale de la Police judiciaire (DCPJ) lors de cette intervention à Puits Blain, chez l’homme d’affaires Arby Franck Larco, a révélé, ce jeudi, le sénateur Jean Renel Sénatus.

Cette opération policière a permis également d’agiter le débat sur la circulation et la vente d’armes à feu à la croisée d’un contexte d’insécurité grandissante dans les villes et la multiplication des gangs dans des quartiers populaires.

Le porte-parole de la Commission nationale de Désarmement, Démantèlement et de Réinsertion (CNDDR) intervenant sur les ondes de Radio Métropole a confirmé que 11 familles contrôlent le secteur des armes à feu en Haïti. Sans citer de noms, Jean Rebel Dorcéna a émis ses plus vives préoccupations en ce qui concerne la proportion alarmante prise par le développement du secteur de l’armement illégal. Les données disponibles font état de 500 mille armes à feu non enregistrées en circulation.

Le sénateur de l’Ouest Jean Renel Sénatus a, quant à lui, salué le coup de filet réalisé par la PNH. Le président de la Commission Justice et Sécurité au Grand Corps a annoncé que d’autres gros bonnets seront prochainement tombés.

‘’Il y a de cela un mois, une filature devait permettre de démanteler un réseau de trafiquants d’armes sur la ligne frontalière. Malheureusement l’opération a échoué en raison de difficultés matérielles. Je renouvelle mon appel à revoir à la hausse le budget de renseignement de la DCPJ. Il est inconcevable de proposer 50 mille gourdes à la PNH pour gérer un service de renseignement’’, a lancé Jean Renel Sénatus.

L’arbre qui cache la foret

La provenance des armes à feu, les droits de douane inhérents au marché des minutions en Haïti, les textes de loi traitant de l’octroi de licence interpellent l’élu de l’Ouest dans ses analyses.

‘’Avant d’élaborer mon projet de loi, j’ai du réviser plusieurs textes sur la détention des armes à feu. Malheureusement, aucun texte n’autorise la vente d’armes à feu sur le territoire. Donc, aucune entreprise n’est autorisée à exploiter le marché des armes’’, a tancé le Père conscrit.

Il s’ensuit la dimension juteuse de la vente d’armes et de minutions, a souligné le parlementaire.

’Il a été rapporté qu’une cartouche se vend à 1 dollar américain sur le marché. Ce qui rapporte beaucoup compte tenu du caractère informel du marché’’, a-t-il évoqué.

Hervé Noel
vevenoel@gmail.com

7 COMMENTS

  1. Ah bon? Vraiment? Pourquoi ne pas divulger les noms de ces « familles » au public apres qu’elles ont enterres un si grand nombre de leurs enfants, maris et femmes ? Vaus etes ce que j’appelle des Kokorat nes. Vous ne donnerez pas les noms, car vous aimeriez profiter du chantage, bande de charognes. Eh bien sachez que nous savons les familles qui distribuent la mort en Haiti. IL s’agit d’un Egyptien assureur et tant d’autres choses, il s’agit ‘un ex e president au cul sale voleur de ciment dealeur de drogue….et je pourrais vous en donner plus car TOUT le pays sait qui ils sont. On attends que vous nous disiez, bande de laches impotents et medicres de la police pourrie. Vraiment? Depuis quand vous arretiez les dealeur d’armes? Le public croyait que vous travaillez ensemble non ? Fils de pute. Il faut savoir dire que « L’ONU et les ambassades vous ont dirigez en tant que jeran lakou, a fairee une sescente chez un dealeur d’armes connu de tous. Bande de fratras. Menteurs, bon a rien.

    • “L’absurde c’est la raison lucide qui constate ses limites,” Albert Camus

      Vous devriez connaitre un peu mieux la situation dans votre pays. Ces 11 familles ont des amis au pouvoir et dans l’opposition. LETA nan poch yo. Le jeudi 18 juillet 2019, à l’académie de police, le carriériste et lâche Michel-Ange Gédéon avait informé le pays, « Ce ne sont pas les vilains petits canards qui détiennent les armes qui me préoccupent, mais plutôt les grands manitous inconscients qui les font venir et ceux qui les distribuent sur le territoire. Je m’adresse à eux pour leur dire que les armes lâchées dans la nature, au mépris d’un pays meurtri, peuvent être retournées contre n’importe qui, n’importe quand… » [1]

      Comme un Paul Denis, Frantz Verella, ou n’importe quel autre salopri durant les années perdues, Jean Rebel Dorcéna ne s’identifie pas à son pays. Il est comme un coopérant de la France ou du Canada, il fait un boulot pour son argent. Comme le président Jovenel Moise, il n’a aucun souci de résultats. Ils ne font que regarder… Ce sont des badauds d’un genre nouveau.

      Vous parlez d’Haiti et, non d’un autre pays. Un Jean Rebel Dorcéna ou Daniel Dorsainvil ne sera jamais dans sa vie un Tom Bossert. Il faut faire la différence dans vos analyses entre des cadres de hauts rangs qui aiment leur pays et les maitre-nageurs en transit. C’est dommage, ces derniers sont plus nombreux. En parlant d’eux, il est nécessaire de faire peu de cas de la présidence qui ne va pas par quatre chemins pour les appeler des ti visye. Se menm yo menm nan.

      [1] Michel-Ange Gédéon dénonce un facteur clé de l’insécurité. https://rezonodwes.com/2019/12/26/haiti-11-familles-entretiennent-commerce-illegal-darmes-a-feu/

  2. TRAFIC D’ARMESEmbargo et armes illégales à Haïti Publié il y a 10 mois le 21 février 2019Par Illicit Trade

    Une affaire de trafic d’armes devant les tribunaux états-uniens souligne l’importance du problème des armes illégales à Haïti malgré l’embargo
    Un vendeur d’armes d’Orlando avait effectué une demande pour exporter des armes semi-automatiques et des gilets par-balles à Haïti. Les autorités des États-Unis lui avaient refusé l’autorisation. Ceci ne l’a pas empêché de placer une commande à une entreprise tiers au nom de la police haïtienne. Ces derniers avaient effectué une demande de matériel suite à une attaque. Junior Joseph, le vendeur d’Orlando, a prétendu avoir déjà obtenu les permis. Il est aujourd’hui accusé d’avoir conspiré avec un sénateur haïtien pour permettre l’exportation d’armes illégales et de munitions dans le pays.

    Des armes illégales pour les gangs
    Les armes à feu étaient dissimulées dans un camion Mitsubishi blanc qui a été exporté depuis Palm Beach jusqu’au port de Saint Marc le 30 août 2016. Junior Joseph et son frère Jimy seront présentés devant le tribunal de Fort Lauderdale. Ils sont notamment accusés d’avoir dissimulé dans ce camion ; 159 fusils à pompe de calibre 12, 5 AR-15 et deux Glock 17 de 9mm. Ils avaient également rempli le camion avec des vestes tactiques, des chaussures de police et 30 000 cartouches. Si ils sont jugés coupables ils risquent une lourde peine de prison. L’accusation de vente d’arme illégale à elle seule leur fait risquer 20 ans de prison, 250 000$ d’amende et 3 ans de liberté surveillée.

    Cette affaire de trafic d’armes illégales à Fort Lauderdale souligne les échecs de l’embargo sur les armes imposé par les États-Unis à Haïti. Par ailleurs il faut aussi souligner le manque de volonté politique en Haïti de lutter contre le trafic d’armes. Malgré l’embargo mis en place depuis 1991 suite au coup d’État ayant chassé le président Bertrand Aristide, Haïti n’a pas réussi à se débarrasser de ce problème majeur. Des hommes politiques sont même accusés de fournir des armes aux gangs, tandis que d’autres s’en servent pour armer leurs milices privées.

    Le non-respect de l’embargo
    Une récente augmentation de la violence des gangs dans les quartiers d’Haïti a poussé les États-Unis et le canada à renouveler leurs mises en gardes au voyageurs. Les Nations Unies partagent leur inquiétude ; une annonce a été faite au conseil de sécurité précisant que leur mission sur place enquêtait sur un groupe de gangsters déguisés en policiers. Ces derniers auraient commis un massacre dans le quartier pauvre de La Saline.

    La saisie des armes le 8 septembre 2016 est arrivée à un moment tendu de l’élection présidentiel. Le gouvernement provisoire s’était interrogé sur l’identité du commanditaire et le bénéficiaire de ces armes. De l’autre côté de la mer l’ATF a mené sa propre enquête et s’est rendue à Port-au-Prince pour inventorier la saisie. Ceci leur a permis de remonter jusqu’à Junior Joseph. Les autorités haïtiennes se sont elles concentré sur le port et sur les deux pistolets Glock manquant à la cargaison ; seules les boites vides ont été retrouvées.

    Des trafiquants hauts placés
    Les enquêteurs ont appris que Jospeh était venu personnellement à Haïti. Il avait essayé de faire passer la douane au camion à deux reprises mais avait échoué. Une femme, Sandra Thelusma, était ensuite venu à son aide. Deux jours avant la saisie elle a cependant éveillé les suspicions de la police. Elle s’obstinait à faire passer le camion Mitsubishi sans que les agents en vérifient le contenu. Thelusma a depuis été arrêtée à Haïti ainsi que Charles Durand, un cousin de Joseph. Il semble que ce dernier ait seulement aidé à charger les caisses sans en connaître le contenu.

    Plusieurs anciens responsables gouvernementaux de la présidence de Michel Martelly font aussi parti des accusés ; des gradés de la police, un chef de la sécurité présidentielle et un proche du président. Il semble que le père de Joseph ait passé plus de 25 ans dans l’armée haïtienne ce qui pourrait expliquer ses contacts privilégiés. Il semble actuellement que les autorités haïtiennes aient trouvé des boucs émissaires. Cependant il n’est pas si évident que ces individus aient agis sans ordres. La question d’une application plus ferme de l’embargo reste donc ouverte.

  3. Qui en Haiti achète de lui ces armes de guerre. Les bidonvilles ne sont pas ses clients car ils n’ont pas de moyen pour enterrer leurs propres cadavres qu’ils ont faits avec ces armes. Comment ont-ils pu recevoir de telles armes. Suivez mon regard. Cinéma , il n’en reste plus en Haiti, mais des comédiens mal fagotés essaient tant bien que mal de jouer au père Noel comme des « CONS Sellés« .

  4. Maintenant, avec ce bordel, Haïti est-elle gouvernable. En tout cas pour diriger ce pays, il faudra ni plus ni moins, éliminer ces saloperies de familles qui prennent le pays en otage. Quand j’étais petit à Port-au-prince les Larco étaient des brasseurs qui vendaient du kola, les Brandt, des industriels de l’embryon d’industrie haïtienne, maintenant, ils sont kidnappeurs et trafiquants d’armes! Autrefois, c’était pas des gens bien car de petits producteurs arriérés sans envergure qui exploitaient le peuple mais au moins qui n’allaient pas directement dans le crime autorisé! La déchéance sociale est donc devenue terrible!

    • Reprazante Leta aktyel la Pa Kapab Elimine yo. E moun « peyi lok » yo ki bezwen rape mamel la nan bouch patekwe Jovenel ak PHTK pap kapab tou. Mwen Souyete ou konn sa: gen moun nan fanmi sa yo ki gen dwa te nan finanse kanpay elektoral Jovenel, e yo te ka nan finanse « peyi lok » tou. E menm fanmi sa yo, gen jounalis pa yo nan Pres la. E sak pi dwol la, jounalis sa yo gen anpil Enpak sou « Analfabet pa bet » yo ak mesene OP yo.

      Ann serye, yon bon Patriyot gen dwa pa Dako jan Jovenel Moise atake dosye konpayi BLACKOUT Preval…ak Verella yo, men li pa posib tou pou l ta nan kan Vorbe…ak Rouzier san l pa byen enfome l.

      Jiska prezan, se fanmi sa yo ki chef Leta. Je veux je peux ak pwen ba se menm yo menm nan.

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