Santo Domingo, 15 juin 2015- (AHP)- Le Directeur de la migration dominicaine, Ruben Dario Paulino Sem, a expliqué ce lundi que le moratoire de 45 jours, auquel a fait référence le chancelier Andres Navarro, ne profitera qu’à ceux qui se sont enregistrés au plan de régularisation, de sorte que les migrants qui ne disposent pas de documents ou qui ne se seront pas enregistrés au plus tard ce mardi, sont susceptibles d’être expulsés dès ce mercredi 17 juin.
Le chancelier Andres Navarro n’avait pas laisser filtrer cette nuance lors de sa récente rencontre avec les autortés haïtienenes ou que celles-ci ne l’avaient pas comprises.
Paulino Sem a indiqué qu’il avait des instructions du président de la République de sorte que, dans le cadre du plan de rapatriement qu’appliquera son institution, il n’y ait pas d’axagération ni violation des droits des migrants sans papiers.
Cependant, il a souligné aussitôt que les autorités seront fermes dans l’application des mesures de rapatriement ainsi que des lois et règlements du pays dans le renvoi des illégaux dans leur pays d’origine.
Le directeur de la migration informe également avoir rencontré le président de la junte centrale électorale, Roberto Rosario, dont il a reçu un CD avec tous les détails sur le registre civil.
Rosario a estimé pour sa part que le plan de régularisation est un véritable succès et que tout le monde devrait le reconnaitre, en raison des facilités qu’il aurait accordées aux personnes sans papiers vivant en République dominicaine.
Cependant, c’est loin d’être l’avis de nombreux secteurs, particulièrement des organisations de droits humains haïtiennes et étrangères. En effet, sur un total de 453.000 étrangers que la République dominicaine considère comme des immigrants, seuls environ 54% auraient été couverts par le plan, soit un total de 240.000 personnes.
Ainsi donc, quelque 200.000 n’ont pu y accéder.
En Haiti, de nombreux secteurs avaient banalisé les garanties données par le chancelier dominicain, sur la question du moratoire, puisque c’est presque tous les jours que des Haïtiens sont expulsés de la République dominicane, en violation du décret présidentiel dominicain instituant le plan de régularisation.
Selon ce décret , toute deportatiom était censée prohibée jusqu’a la fin du processus de régularisaton.
Le président de la Fondation Zile, Edwin Paraison se déclare préoccupé par certains signaux qui contrastent avec les déclarations d’officiels dominicains dont certains ont récemment laissé entendre qu’il n’y aurait pas de rapatriements massifs.
Le gouvernement dominicain vient de faire l’acquisition d’une cinquantaine d’autobus qui devraient servir à de vastes operations de deportation, declare-t-il.
Il fait remarquer que les deportations n’ont jamais cessé depuis quelques temps, tout en dénoncant également des irregularités dans la mise en oeuvre du PNRE.