Empêtré dans l’affaire Sogener dans lequel il risque de perdre toute crédibilité, le commissaire du gouvernement a.i. de Port-au-Prince laisse déjà des plumes dans le dossier de l’arrestation de l’ex député de Delmas-Tabarre, Arnel Bélizaire, en dépit de ses manœuvres maladroites pour se tirer d’affaire et s’expliquer au micro de Jean Monard Métellus
Vendredi 29 novembre 2019 ((rezonodwes.com))– Si aucun mandat n’a été décerné contre Ti-Hougan, Chrisla et leurs consorts, le commissaire du gouvernement a.i., Jacques Lafontant, s’acharne sur des personnalités qui ont osé se mettre en face de son patron, le président Jovenel Moise.
Après avoir déclenché les hostilités contre les familles Vorbe, Préval et autres pour tenter de faire plaisir aux avocats du pouvoir Tet Kale, dans un conflit, tiré par les cheveux, ouvert entre le chef de l’Exécutif et certains producteurs d’électricité, comme la Sogener, le très zélé commissaire qui porte bien son nom, a essayé sans succès d’humilier Arnel Bélizaire, pour une autre de ses déclarations farfelues.
Accusant l’ex député, qui a déjà été emprisonné manu militari par le premier régime Tet Kale, de complot contre la sûreté de l’État au préjudice de l’ambassade américaine et de la Couronne, comme si ces deux institutions représentaient ou étaient associées à l’État haïtien, a eu du mal à expliquer sa démarche, vendredi, durant l’émission Intersection de Jean Monard Metellus.
Niant avoir discuté du dossier avec l’accusé, Lafontant a pourtant confirmé avoir transmis le dossier au cabinet d’instruction, comme l’avait révélé Bélizaire, qui affirme avoir eu cette information du commissaire a.i. et avoir eu l’assurance de ce dernier qu’il pouvait vaquer librement à ses activités, puisque le mandat d’amener a été suspendu.
Étonnamment, le commissaire, qui aurait dû laisser le juge d’instruction mener librement son enquête et envoyer des mandats à qui il veut, a affirmé que son mandat est toujours debout, sans vouloir expliquer pourquoi.
Lafontant n’a pas non plus voulu révéler le nom du juge d’instruction ayant hérité de ce dossier, nouvelle épine dans ses pieds et dans ceux de la présidence.
Entre-temps, plusieurs agents de différentes unité de la police ont perdu la face vendredi en échouant piteusement dans leur tentative d’appréhender Bélizaire à Saint-Marc.
Pascal Fleuristil
pfleuristil@yahoo.fr
