L`état et les lois d`Haiti encouragent la corruption ! par Dr Harry Hans Francois

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Une idée des rouages de la corruption & de l’impunité en Haïti
Ecrit & compilé par le docteur Harry-Hans François, Ph.D., N.D., DHA., CNC

L’action de corrompre, tout comme celle de punir (impunité) le citoyen impudent ou le hors-la-loi peut être culturel et surtout récidiviste dans nombre de pays. Pourtant, les deux peuvent être vus en sociologie, médecine obstétrique et en criminalité comme étant de jumeau siamois. En ce sens, plus que l’impunité est encouragée ou tolérée dans une culture, plus que la corruption y s’engraine.

C est ainsi que notre petit pays natal s’est laissée engouffrer et se positionne depuis bon nombre de temps en tète de liste des pays qui tolèrent ou encouragent ce jumeau siamois. Et que sont-ils ces rouages de la corruption et de l’impunité dans cet Haïti contemporain ?




J’argue, et ceci sans ambages, que c’est l’état, l’état, l’état haïtien et ses lois ou politiques administratives mal fagotées qui nous foutent dans cet actuel marasme. Pourtant, la Constitution de l’année 1987, avec cet article d’immunité non-précisée, reste ainsi la première d’achoppement à la corruption et aussi à l’impunité.

Cet article prohibe la machine judicaire du pays de pouvoir interpeller voire même poursuivre par devant la Cour, sans approbation de la Chambre législative, tout père conscrit qui serait suspecté de corruption et/ou de crimes de droit commun.




Flagrante contradiction avec la définition du crime et de poursuite légale avec le Code Civil et Pénal du pays ! En effet, ces élus peuvent et font ce qu’ils veulent au pays sans aucune inquiétude de représailles légales ou judiciaires ; d’où l’abus du pouvoir et/ou l’encouragement de la corruption.
En plus de tout cela, les grands commis de l’état, dit-on, ne peuvent pas être poursuivis par la justice car le corps judiciaire doit avoir un laissez-passer spécial provenant soit du président de la république ou du ministre de la Justice.

En apparence, toutes les autorités du pays semblent être protégées par une sorte d’immunité quelconque, et ceci contre toutes sortes de crimes et de transactions. Cela explique clairement pourquoi tout le monde veut être ou se portraiture comme étant le poulain, le conseiller du président ou de la famille présidentielle : que ce soit ou faux. Encore du sophisme béant qui encourage la corruption et l’impunité.
Et quid du premier ministre et de son staff, du président et de son staff, de certains directeurs impudents et enfin du cartel des mairies ? Tout un chacun reste maitre de sa basse-cour et des dépenses. Tout un chacun empoche sans limite et sans contrôle pour lui et ses cronies.




A noter que cette toute nouvelle démarche de « per diem » — somme versée aléatoirement à leurs propres poulains locaux ou étrangers – reste, à mes yeux d’observateur objectif, l’approche la plus astucieuse et sale utilisée ici de nos jours dans le but primordial et ultime de blanchir et de détourner sans contrôle les fonds alloués et/ou prêtés à l’état haïtien.

En ce sens, la majorité de nos courtiers politiques – élus ou nommés – s’y piaffent et en font abus. Oops ! Pas de moyens de statistiques pour auditer ces genres de gaspillage et de banalisation au pays.
On ose à me parler de budget annuel en Haïti. Et je pouffe de rire car ni la Primature et ses ministères, le palais national et ses conseillers, ni les deux Chambres Législatives ne s’y attachent ou s’en foutent pas mal de ce budget annuel voté pour gérer les comptes de l’état haïtien. Tout se fait sur des deals ou des alliances de gain individuel, des pots-de-vin entre eux ! « Ban Mouin Ma Ba Rou Pou mouin Qua Vote Pou Rou », disent-ils au président ou au PM ! Et voila les dynamiques quotidiennes observées au pays depuis le printemps de l’été de l’année 1971 jusqu’à nos jours.

On observe aussi que les prix ou tarif de services fournis ou rendus par l’état haïtien à ses clientèles (douanes surtout) ne sont ni bien conçus ni bien standardisés à l’image des produits ou de ces services vendus. La plupart de ces tarifs tendent à être variés de bureau en bureau, de port en port tandis qu’ils ne soient pas ouvertement publiés au grand public.

Ce qui engendre le laxisme et aussi donne cette largesse de flexibilité à certains directeurs, si impudents, impudents de pouvoir fixer leur propres tarifs selon son humeur et ses propres besoins du mois. Ceci fait, ils empochent à lui-même une grande portion de la charge imposée au client. En revanche, ces directeurs impudents, sa tiers-personne ou ses croonies — bien entendu pas tous – s’enrichissent pendant que l’état haïtien énumère moins de frics annuellement pour ses services.

N’est-ce pas une approche archaïque ou plutôt celle conçue juste pour enseigner au monde entier notre propre aptitude administrative de « gérance du sempiternel laissez-grinnin » ?
C’était, en bref, ma position sur cette histoire de culture de corruption et d’impunité qui saigne actuellement le pays. Un autre texte s’ensuivra pour parler du rendement de justice et de la corruption ficelée en Haïti.

J’admets du même coup que ce texte reste une version non-enquêtée profondément et scientifiquement, pourtant arrangée à partir des données officielles qui ont été publiées sur Haïti. De ce fait, l’auteur de ce texte suggère à tout intéressé de se faire le devoir de consulter les agences de prêts, dons, ONG’s – traitant d’affaires avec Haïti — la FAES, la CAS, tous les ministères et consulats haïtiens et surtout toutes les banques internationales et locales afin de poursuivre ou de satisfaire leur propre curiosité sur le sujet.

Mon opinion à moi !

Harry-Hans François, Ph.D., N.D., DHA., CNC

1 COMMENT

  1. Pagen wout pa bwa , yon sel solisyon se;
    OPERASYON FEMEN AYITI POU NOU REBATI L NAN BENEFIS MAJORITE YA.
    VIV REVOLISYON MANTAL, STRIKTIREL, AGRIKOL AK EKONOMIK!
    Theova Milfort
    La voix des sans voix!

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