Une « note de rappel » inquiétante de CONATEL fait remonter au vendredi noir de novembre 1980 quand Radio Haïti Inter avait cessé d’émettre sous la dictature de Duvalier

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Le Conatel qui s’est fait sans gène et de façon très intéressée le porte-parole du gouvernement de facto et inconstitutionnel de Jean-Michel Lapin et du président contesté, Jovenel Moise, indexé dans la dilapidation de fonds de Petro Caribe et dans le massacre de La Saline, menace de remettre en cause un des grands acquis du 7 février 1986 : la liberté de la presse. Baboukèt’la tonbé e li pap rechouké ankò sou pyès preteks !

Mai 2013, Léon Jean-Marie Guillaume : « Nous avons commencé à collecter depuis le 21 juillet 2011 de 4 opérateurs à date. Ce fonds collecté totalise un montant d’environ 1 milliard de gourdes et 8 millions de dollars ». Et six années plus tard, à combien s’élèvent ces fonds collectés ?

Vendredi 8 novembre 2019 ((rezonodwes.com))–L’organe exécutif du Conseil National des Télécommunications qui, n’a jamais élaboré un rapport solide sur les centimes collectés illégalement sur chaque minute d’appel vers Haïti en provenance de l’international, depuis 2011, fait aujourd’hui office de caisse de résonance du régime PHTK, dans une vaine tentative de limiter la liberté de la presse en Haïti.

Léon Jean-Marie Guillaume, pour rappeler aux haitiens les bienfaits de la dictature des Duvalier, et qu’il en faudrait justement une nouvelle imposition de la dictature en Haïti avec l’Ingénieur Jovenel Moise, est revenu dans sa « note de rappel » avec « des dispositions du décret du 12 octobre 1977 » accordant à l’Etat haitien le monopole des services de télécommunications. Des télécommunications toujours au stade archaïque avec le débit de connexion internet le plus lent de la région et de coupures par intermittence lors des communications téléphoniques.

Le Conatel qui, dans son communiqué musclé, a évité de citer directement des noms de radiodiffusion, « incitant à la violence, à la haine et au rejet du vivre-ensemble » s’est toutefois borné à admettre l’effet dévastateur de l’instrument de propagande qu’est devenue la Télévision de l’Etat d’Haïti, financée avec l’argent des contribuables.

M. Guillaume, selon toute vraisemblance, s’inquiétant outre mesure des « live de Zenith FM« , dénonçant les atrocités du régime, comptant sur la gâchette de faux policiers, s’est arrogé le droit de dicter à une station de radio sa ligne de programmation alors que personne n’a demandé de compte au pouvoir qui nomme depuis 2017 un directeur général à la tête du journal d’Etat L’Union, une certaine presse inexistante.

Si tel est le vœu de Conatel qui fait le jeu du pouvoir, tout en planifiant le silence radio de Zénith dans les ondes hertziennes, il va falloir qu’il concilie le caractère éphémère de son autorité et la nécessité de gérer durablement les informations circulant sur les réseaux sociaux, qui s’en moquent de sa loi d’octobre 1977. Quelle honte de faire l’apologie d’un décret adopté sous une dictature rétrograde sans aucune vision de développement d’un pays à l’égal des dilapidateurs de $4.3 milliards de fonds de Petro Caribe, incluant Jovenel Moise.

En 1980, le régime dictatorial de Jean-Claude Duvalier a fermé un vendredi soir de novembre la station de radiodiffusion Haïti Inter et arrêté des journalistes, ensuite les contraindre à l’exil, en novembre 2019, soit 39 ans plus tard, un régime d’apprentis sorciers et de pseudos-démocrates et par-dessus tout des corrompus légalisés, cherchent malencontreusement à rééditer cet exploit.

Qu’on se le rappelle, Jean Dominique, l’un des plus grands éditorialistes haitiens de tous les temps et de regrettée mémoire, contraint à l’exil en novembre 1980, mais la station a repris ses activités en 1986 après la chute de Jean-Claude Duvalier…Le Palais National, c’est comme une chambre d’hôtel, on y entre et on y sort à la fin de la journée car le président à vie n’était plus président pendant qu’il était encore en vie. Tout est provisoire, même un mandat de 5 ans.

Pwent kreyon listwa pa gen efas…

Léonidas Jean Maxime,
un citoyen engagé

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