Quand un président s’accroche au pouvoir

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par Ed Exil-Noël

Lundi 4 novembre 2019 ((rezonodwes.com))– Haïti, malheureusement, ne compte pas un système référendaire pour évaluer un président à mi-mandat ou peu avant comme on vient de l’inclure dans la constitution mexicaine.

Cela ne se fait presque pas dans les pays démocratiquement plus avancés. Ce serait un gros atout pour la santé de la démocratie ultramoderne et raffinée.

Un mandat présidentiel doit être respecté mais ne peut pas constituer un chèque en blanc pour le détenteur. On est élu à base d’une série de promesses qui font certainement rêver mais voulant les renier ou les ignorer, est un manquement grave qui mérite d’être châtié.

La voie idoine c’est prendre les rues pacifiquement, sans heurts pour manifester la colère et les déceptions. C’est d’agir en gens de bien.

Je suis conscient qu’un président ne peut pas rendre son tablier à la moindre protestation, toutefois il devrait en prendre acte et agir en conséquence sans attendre que les choses se dégradent pour demander un dialogue hors du temps quand les protestataires perdent toute assurance, toute garantie et toute confiance.

Point n’est besoin d’être un psychiatre blanchi sous le harnais pour diagnostiquer le citoyen Jovenel Moïse à partir des signes notables de démence. Le patient est frappé d’incapacité pour se rendre compte de l’épineuse réalité. Quand des dizaines de milliers de gens gagnent les rues, Jovenel en perçoit des centaines et quand des centaines sortent, Jovenel Moïse n’en voit que des dizaines. Ce président déchu depuis belle lurette, est loin de comprendre ce baril de poudre sur lequel il joue.

C’est quand on devient schizophrénique entendant ce qu’on veut entendre. On perd toute notion de la vérité au-delà de toute dignité.

Les gens dans les rues par milliers lancent des slogans qui vexent, qui maudissent, qui avilissent. Seul un politicien sans vergogne peut gober ces gorgées si fétides. On fait n’importe quelle bêtise ou bévue pour garder un pouvoir qu’on a perdu depuis belle lurette.

Je suis contre les destructions, « mezanmi travay twò rèd » les acquis matériels sont tellement sacrés coûtant du temps, de la sueur et même du sang mais, le président attend qu’Haïti disparaisse pour qu’il se rende compte que les gouvernés ne sont plus que des pierres et de la poussière.

Ed Exil-Noël

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