Selon le New York Times, un Américain, qui avait dû subir une greffe du pénis, à la suite d’un cancer, a accepté qu’on lui greffe un nouveau sexe et l’opération semble avoir fonctionné.
Le patient pourra uriner et retrouver une activité sexuelle
Les médecins veulent rester prudents, mais il semblerait que la première greffe de pénis, aux États-Unis, ait fonctionné. Plus d’une semaine après l’opération, qui a duré 15 heures, les chirurgiens ont estimé qu’il s’agissait d’un succès. « Si tout se déroule comme prévu, Thomas Manning pourra uriner normalement dans quelques semaines et avoir une activité sexuelle d’ici quelques mois », a déclaré le chirurgien à la tête de l’équipe médicale, dans le New York Times.
Si c’est une première aux États-Unis, un autre patient, en Afrique du Sud, avait avant lui bénéficié d’une telle greffe en 2014. Il est aujourd’hui papa. Pour les scientifiques américains, cette réussite ouvre de nouvelles perspectives, en particulier pour tous les soldats qui ont été touchés aux parties génitales lors d’opérations extérieures en Irak ou en Afghanistan.
Accepter psychologiquement la greffe
Mais se faire greffer un pénis n’est pas aussi anodin que de se faire greffer un rein. En Chine, en 2006, un homme qui s’était fait greffer le sexe avait demandé, deux semaines plus tard, qu’on le lui retire tellement il était difficile pour lui d’accepter un organe étranger. Quand on touche à un domaine si intime et personnel, on peut comprendre que les patients ne se sentent pas tous prêts à accepter de se faire opérer.
Il n’en demeure pas moins qu’une telle réussite doit être soulignée et applaudie. D’autres greffes devront être faites, cependant, avant de les proposer aux soldats. En effet, le gouvernement américain « ne souhaite pas que les vétérans soient soumis à des interventions expérimentales » et qu’ils servent « de cobayes après avoir déjà tant sacrifié », a tenu à préciser le New York Times.

