Mardi 4 juin 2019 ((rezonodwes.com))– A l’occasion de la Journée internationale des enfants victimes innocentes de l’agression, Oganizasyon Zanmi Timoun Fwontyè (OZTF) est indignée par la situation déplorable de centaines de milliers d’enfants en Haïti. En effet, les droits des enfants sont constamment violés. Les enfants sont victimes d’actes de violence physique, psychologique et sexuelle.
Le 4 juin est consacré Journée internationale des enfants victimes innocentes de l’agression. Cette décision adoptée le 19 août 1982 par l’Assemblée Générale des Nations Unies d’urgence sur la question de la Palestine, dans sa Résolution ES-78, a pour point de départ l’indignation soulevée par « le grand nombre d’enfants victimes innocentes des actes d’agression d’Israël ». Selon les Nations Unies, cette journée a pour but de « reconnaître les souffrances endurées par les enfants du monde entier, victimes de violences physiques, mentales et émotionnelles ».
En Haïti, de nombreux enfants sont privés de nourriture, de logement et d’éducation. En outre, les enfants sont parmi les nombreuses victimes d’actes de violence et d’insécurité qui se multiplient dans le pays, notamment dans les quartiers populaires de la région métropolitaine de Port-au-Prince. Au lieu de scolariser des enfants, certains politiques ont préféré les armer et les instrumentaliser.
A l’occasion de cette journée du 4 juin et au lendemain de la soumission de la deuxième partie du rapport de Petrocaribe au Sénat par la Cour Supérieure des Comptes et du Conseil administratif (CSC/CA), la OZTF dénonce l’irresponsabilité et l’insensibilité des dirigeants haïtiens face à la souffrance de centaines de milliers d’enfants qui croupissent dans la misère. Ces enfants qui n’ont pas accès à l’eau potable, à l’instruction et aux soins de santé de base. Ces enfants qui grandissent dans la frustration, dans des quartiers où le trafic de drogue, le viol et le banditisme se sont érigés en normes.
Timoun jodi, granmoun demen, dit le proverbe. La OZTF s’interroge sur l’avenir de ces enfants qui seront les citoyens de demain. A quoi faut-il s’attendre lorsque l’investissement de l’Etat dans l’éducation des enfants est négligeable ? Quelle société espérer ? Et le pays qui ne cesse de plonger dans l’abîme. La situation économique, sociale et politique qui se dégrade de jour en jour, avec la corruption, la fraude, l’anarchie, le banditisme érigés en système.
A l’occasion de la journée du 4 juin et de lendemain du dépôt de la deuxième partie du rapport de Petrocaribe au Sénat par la CSC/CA, la OTZF dénonce la dilapidation des fonds de l’Etat, notamment les fonds relatifs au Programme Petrocaribe et au Programme de scolarisation universelle gratuite et obligatoire (PSUGO) – fonds qui devraient être investis, entre autres, dans la constructions d’écoles, d’hôpitaux et d’infrastructures sportives réels en vue de garantir le droit des enfants à la santé, le droit à une éducation de qualité et aux loisirs, entre autres.
Par la même occasion, la OZTF salue le travail de la CSC/CA sur l’utilisation des fonds Petrocaribe et exige que le suivi du rapport soit assuré par les autorités compétentes. Les enfants sont les principales victimes de ces actes de corruption car ce sont eux qui vont payer les coûts du remboursement de la dette. Ces fonds qui auraient dû être utilisés pour la construction de leur avenir ont été dilapidés par des politiciens véreux et leurs acolytes.
La OZTF exige que l’action publique soit mise en mouvement contre les personnes impliquées dans cette vaste entreprise de dilapidation des fonds publics, que celles-ci soient jugées, que les coupables soient condamnées, purgent leurs peines et dédommagent la Nation haïtienne.
Rose Kesna SEIDE
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