Argentine – Corruption : l’ex-présidente Cristina Fernández dans le box des accusés

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(Vidéo) Trois ans et demi après son départ de la Casa Rosada (la Maison Rose), l’ancienne présidente de l’Argentine, Cristina Fernandez (2007-2015) se retrouve mardi dans le box des accusés pour délit de corruption au premier jour de son procès.

Elle est accusée d’être à la tête d’une « association illicite et de malfaiteurs » qui décrochait sous sa présidence tous les contrats juteux de plusieurs millions de dollars, pour l’exécution de grands travaux d’infrastructure. Une pratique, selon le rapport-Latortue, qui se faisait en Haïti avec les milliards des fonds de Petro Caribe sous les administrations Préval-Bellrive / Martelly-Lamothe, pour ne citer que celles-la

Mardi 21 mai 2019 ((rezonodwes.com))–L’Argentine qui a depuis longtemps tourné la page de la dictature pour ne jamais revenir en arrière, a cependant organisé son système judiciaire où président de la République, généraux, parlementaires, ministres et autres « grands commis de l’Etat » sont, à coup sûr, justiciables devant un tribunal de droit commun.

Cristina de Kirchner qui est également sénateur en fonction, fait face à son premier procès pour présumée corruption révélée au cours de son mandat présidentiel de 8 ans (2007-2015). Le processus a débuté lundi matin à Buenos Aires avec la présence de l’ancien chef de l’Etat sur le banc des accusés où l’on retrouve également 13 autres personnes, de hauts fonctionnaires de l’administration Fernandez.

Les 3 magistrats Rodrigo Giménez Uriburu, Jorge Luciano Gorini et Andrés Fabián Basso qui n’ont pas besoin, dans ce pays d’état de droit, la permission du chef de l’Etat pour poursuivre les accusés, ont déjà envoyé en prison l’ancien ministre fédéral de la Planification, Julio De Vido, et l’ancien secrétaire aux Travaux publics, José López, pour d’autres enquêtes séparées.

L’ancien président Fernandez, est accusée d’être à la tête d’une « association illicite » formée d’agents de la fonction publique qui orientaient pour des millions de dollars tous les contrats d’exécution de travaux publics et d’infrastructures vers d ‘ »hommes d’affaires et amis« .

Par ailleurs, il est important de rappeler que depuis 2017, l’ex-présidente Cristina Fernández de Kirchner bénéficie d’une certaine immunité pour son poste actuel de sénateur, ce qui empêche aux juges de la garder en détention préventive durant tout le déroulement du procès.

Soulignons également que l’ancienne présidente, qui avait quitté la Casa Rosada il y a quelque trois ans et demi, assistait à l’ouverture du procès car sa présence dans l’enceinte est obligatoire. En Argentine, au début d’un procès, la loi fait obligation à tout individu impliqué dans une affaire d’être présent au moment de la lecture des actes d’accusation.

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