L`accouchement du nouveau Conseil électoral provisoire (Cep) n’est surtout pas pour demain, ni pour aucun jour de cette semaine. Plusieurs secteurs, dont les syndicats, les féministes et les militants des droits humains, n’arrivent toujours pas à s’entendre sur les personnalités devant les représenter au Cep.
La POHDH (Plate-forme des Organismes Haïtiens de Droits Humains), chargée de coordonner la désignation du représentant du secteur des droits humains a été obligée de demander au président de lui accorder un délai expirant jusqu`au 8 mars pour remplir à bien sa mission. La tentative d`élection d`un conseiller a été, selon les dirigeants de cette organisation, torpillée par des individus se faisant passer pour membres d`organisations de droits humains:
« Certains comportements et agissements, portant atteinte aux principes et valeurs fondamentaux qui sous-tendent le secteur des droits humains, ont été constatés, lors du processus devant amener à la désignation du représentant ».
Dans le secteur des organisations féministes, une vive controverse a éclaté concernant les modalités de l’élection de la représentante de celui-ci au sein du CEP. La coordonnatrice du Réseau Civique pour la Promotion des Citoyens (RECIPROC), Margareth Fortuné, et Loussa Joseph Douyon, ancienne candidate à la Mairie de Port-au-Prince sous la bannière de « Renmen Ayiti », expriment leur désaccord avec la façon dont cette élection a été réalisée.
Sur un autre plan, Mme Fortuné appelle l’Exécutif et le Législatif à s’entendre en vue de doter le pays d’un gouvernement apte à faire face aux problèmes de l’insécurité, de la sécheresse et des inondations. Reconnaissant le droit des parlementaires à exercer leur fonction, elle les met toutefois en garde contre toute forme de marchandage pour des l’octroi de postes.