Le président Jovenel Moise n’a pas été avare en accusations, lors de son allocution à la 73e session ordinaire de l’Assemblée Générale des Nations Unies, critiquant la gestion de ses prédécesseurs, dont son mentor, et rejetant la faute des violences du 6 au 8 juillet sur les mesures du FMI
New-York, jeudi 26 septembre 2018 ((rezonodwes.com))– Vingt quatre heures après sa rencontre avec Christine Lagarde, directrice générale du Fonds Monétaire international (FMl), le président Jovenel Moïse, dans son discours à l’ONU, a pointé du doigt le FMI comme responsable des émeutes de juillet dernier.
« En juillet dernier, suite à l’application de la loi sur l’ajustement des prix de l’essence conclut avec le Fonds monétaire international, le pays a vécu la fâcheuse et douloureuse expérience d’un soulèvement populaire en réaction aux exigences du Staff Monitored Programme conclut avec le Fonds monétaire international », a déclaré le chef de l’état.
Le président Moise a critiqué « les conditions souvent trop rigides imposées par les partenaires techniques et financiers, sans tenir compte de la réalité socio-économique de chaque pays » et a affirmé que l’un des enseignements tirés de cette crise « est que les réformes structurelles sont des processus de longue haleine, qui, tout en étant indispensables, ne peuvent pas être entreprises dans de courts laps de temps. »
Bien qu’il ait déclaré ne pas vouloir en rejeter le blâme sur quiconque, il a enfoncé le clou en notant que le récent soubresaut enregistré a été, en grande partie, la résultante d’une vision trop étriquée de l’aide au développement.
Cette expression violente de mécontentement d’une partie de la population ne peut être sous-estimée, a conseillé le fondateur d’Agritrans.
Le président, avait-il eu le courage d’adresser directement ces reproches à la Directrice du FMI durant sa rencontre avec celle-ci la veille?


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