Oxfam forme 119 membres en matière d’investigation et investit plus de 2 millions d’euros dans le cadre d’un programme visant à renforcer la prévention et la protection partout dans le monde
Mardi 31 juillet 2018 ((rezonodwes.com))–Oxfam a dispensé une formation initiale auprès de 119 membres du personnel en matière d’investigation sur les questions de prévention et de protection dans le cadre de son « plan d’action en dix points » lancé en février, suite aux critiques dont elle a fait l’objet concernant sa gestion de certaines affaires, notamment les cas d’abus sexuels perpétrés par d’anciens membres du personnel en Haïti.
Soucieuse de contribuer à renforcer le travail de prévention et de protection dans le secteur humanitaire et de l’aide, Oxfam a convié dix autres ONG internationales et organisations partenaires à sa formation dans six villes réparties un peu partout dans le monde.
Oxfam a investi plus de 2 millions d’euros dans le monde dans la prévention et la protection, notamment pour nommer un-e co-directeur/directrice associé-e international-e en charge de la prévention et de la protection et de la culture, ainsi que des responsables de la prévention et de la protection au sein de ses sept équipes régionales. Elle a désigné une Commission indépendante et étend sa formation sur la prévention et la protection et la justice entre les femmes et les hommes à l’ensemble de son personnel dans le monde (soit 10 000 personnes).
Oxfam a élaboré un système de contact centralisé pour gérer toutes les demandes concernant les références du personnel et dispose désormais de responsables accrédités au sein de chaque affilié Oxfam. Lorsque la loi le permet, les cas de faute grave, notamment les abus sexuels, apparaîtront clairement dans les références du personnel. Oxfam améliore ses contrôles en amont de l’embauche et fait de la prévention et de la protection une composante obligatoire au moment du recrutement et de l’intégration.
À compter d’octobre 2018, Oxfam publiera tous les six mois des données anonymes et consolidées sur toutes les enquêtes de prévention et de protection closes au cours de cette période parmi tous les membres de la confédération. Elle a désigné une Commission indépendante qui enquête actuellement sur les pratiques d’Oxfam en matière de prévention et de protection ; cette Commission publiera ses conclusions d’ici mai 2019.
Oxfam a restructuré ses systèmes d’alerte en proposant cinq langues pour le signalement et encourage ouvertement son personnel à les utiliser en toute confiance. Elle a rencontré plus de 20 bailleurs institutionnels afin de mieux comprendre leurs attentes en matière de divulgation des données et a élaboré une base de données regroupant toutes les enquêtes de prévention et de protection closes. Elle a dispensé des formations et organisé des discussions sur différents thèmes comme la justice entre les femmes et les hommes, la prévention et la protection, la sécurité et son code de conduite au sein de l’ensemble de ses équipes dans le monde.
« Notre plan d’action en dix points est notre façon de matérialiser nos excuses pour ce qui s’est passé en Haïti. Il commence à porter ses fruits, mais ce n’est que le début », indique Winnie Byanyima, directrice générale d’Oxfam International.
« Je suis fière de la détermination dont le personnel a fait preuve pour faire d’Oxfam un environnement plus sûr, avec une tolérance zéro en cas de comportement sexuel abusif ou d’abus de pouvoir à l’encontre des femmes ou de quiconque sur nos lieux de travail », poursuit Winnie Byanyima.
« La perfection n’existe pas et nous devrons surmonter de nouvelles épreuves, mais nous nous sommes engagés à bien faire les choses à l’avenir. Nous continuerons de coopérer, d’écouter et d’apprendre. Nous continuerons, et n’arrêterons jamais d’essayer, de poursuivre les progrès réalisés à ce jour grâce à notre plan en dix points », conclut-elle.


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