Lundi, c’est la grève, déclarent des organisations populaires. Mais ce mot d’ordre irrite les proches du pouvoir …
Dimanche 29 juillet 2018 ((rezonodwes.com))– Plusieurs organisations ont lancé pour lundi 30 juillet un mot d’ordre de grève générale sur toute l’étendue du territoire, en demandant à la population de rester chez eux tout en sécurisant leurs quartiers.
Cette grève « active » a reçu le soutien de l’Union Nationale des Normaliens Haïtiens (UNNOH), dirigée par Josué Mérilien, le Mouvement 22 janvier, ayant a sa tête Guy Numa et le Monde Syndical Haïtien (Mosa).
Si certains militants y voient l’occasion de réclamer la libération des personnes arrêtées par le parquet de Port-au-Prince pour une participation présumée à des actes de vandalisme lors des émeutes des 6, 7 et 8 juillet provoquées par l’augmentation drastique des prix à la pompe du carburant, certaines organisations entendent protester contre la montée en flèche des prix des produits de première nécessité tandis que d’autres, proches de l’opposition, exigent purement et simplement le départ du pouvoir du président Jovenel Moise.
L’annonce de cette grève générale a suscité un branle bas dans le camp des proches du pouvoir, craignant la réédition des cas de violence observés durant le week-end du 6 au 8 juillet.
Des employés de la présidence, comme Lucien Jura et Me Reynold Georges et le directeur général du ministère des affaires sociales, Dr Rudy Hériveaux, sont montés au créneau pour inviter la population à bouder l’initiative et vaquer librement à leurs activités.
De son coté, la police nationale d’Haïti se prépare déjà au pire. Le Commandant du Corps des Brigades d’Intervention Motorisées (CBIM) a convoqué les policiers, en uniforme, à la base du CBIM ce dimanche à 4 h pm. Jacques Joel Orival a indiqué vouloir renforcer son effectif et assurer un déploiement efficace durant cette journée de grève.


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