23 décembre 2025
Parlement haïtien : Impératif ou perversion démocratique?
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Parlement haïtien : Impératif ou perversion démocratique?

Mea culpa ne peut et ne saurait suffire.

par Kathleen Desravines

Port-au-Prince, jeudi 26 juillet 2018 ((rezonodwes.com))– Il s’agit de sauver ‘le Parlement » ou toutes autres institutions moribondes menaçant les fondements même de la démocratie.




Le Parlement ne doit pas subir le sort des FAd’H que l’ex Président Jean Bertrand Aristide avait « démoli », argue-t-on. Sauf qu’ il y a lapsus dans cette tentative de manipulation extrémiste.

Aristide n’a fait que consacrer la démobilisation d’une armée affaiblie, affaissée et hiérarchiquement désorganisée, croupissant sous le poids de ses coups d’ État répétés.

On nous propose de choisir à visières levées et en toutes bonnes causes, la démocratie dysfonctionnelle en lieu et place de la démocratie institutionnelle.

Car, toute démocratie institutionnelle sous entend prioritairement ,le bon fonctionnement des institutions.

Le parlement haïtien dans son régime de privilèges et de corruption, ne contribue qu’à la perversion démocratique.




Le Parlement haïtien, figure du législatif, en tant qu’ institution, colonne vertébrale de ce système démocratique derrière lequel nous courrons tant, après, ne saurait être « mal nécessaire ».

Le législatif doit être en mesure de jouer son rôle de contrôle des actions de l’Exécutif. Présentement il n’ est que centre de marchandages avec l’Exécutif comme client principal.

Il nous faut refuser l’option crasseuse et maladive de cette mentalité « pito nou lèd nou la » pour approuver et tolérer les dérives de toutes sortes.

Cette institution avec 146 élus, bouffe à elle seule, le budget national. Son enveloppe dépasse celle de la Santé, de l’Environnement, des Sports, etc…

146 élus, un poids énorme et colossal pour la République, à entretenir dans un foisonnement de privilégiés et d’actes de corruption innombrables, de trafics d’influence continuels, qu’ils jugent cependant comme étant leur dû.




Mea culpa ne peut et ne saurait suffire.

Il nous incombe de repenser la formule dans notre système et régime de représentativité actuelle, et décider, si entretenir et engraisser des élus pour mieux nous enfoncer dans la banqueroute financière est un « impératif démocratique ou simplement de la perversion démocratique.

Kathleen Desravines

3 Comments

  • Milius Joseph. 27 juillet 2018

    Encore, un autre excellent article de Mme Kathleen Desravines sur la transition démocratique rêvée par presque tous les haïtien, mais qui n’en finit plus de nous faire ressembler davantage à des chiens dans un jeu de quilles.

    Peu importe notre position sur la question de la démocratie en Haïti, nous faisons partie du  »club », de gré ou de force. Et tant que ce sera le cas, nous aurons toujours un devoir moral de faire valoir nos frustration à ceux qui nous dirigent. S’il faut aller jusqu’au bout pour nous faire entendre, alors qu’il en soit ainsi. Comme le relate la rédactrice de l’article,  »toute démocratie institutionnelle sous entend prioritairement, le bon fonctionnement des institutions ». Si c’est ce que nous voulons pour tenter de donner une nouvelle direction au pays, c’est même très bien, mais pour l’instant, nous ne pouvons être uniquement et indéfiniment comme un chien dans un jeu de quilles, pour encore me répéter. Car j’ai l’impression, c’est ce que nous sommes devenus au fil des ans. Sauf qu’il y a du travail intéressant qui continue d’être fait. Comme la publication de cet article: sûr, il y a un lien avec ce que recherche la population. Après le départ de Duvalier, en 1986, la présence massive des citoyens dans les rues avait totalement sa raison d’être. Le devoir des élites, après, c’était de s’assurer que les choses se fassent correctement. Trente deux ans plus tard, visiblement il y a une perversion des valeurs démocratiques auxquelles la population d’Haïti semblait au départ croire. Le changement se fera, qu’on le veuille ou non. Mais notre devoir à nous tous, maintenant, c’est de déloger sans ménagement les sangsues qui s’accrochent au pouvoir juste pour satisfaire leurs besoins personnels.

    Est-ce qu’on peu régler les problèmes un à la fois et agir pour chasser tous ces insensés qui sont une entrave, enfin de compte, pour l’émancipation et le progrès du pays? Dans ce contexte, des élections propres et une participation massive de la population pour éviter toutes formes de manipulation des résultats, offrent des garanties démocratiques plus acceptables aux yeux de tous. Comme ce fut le cas en 1991, même si les ennemies de cette race avaient fait tout pour amoindrir leur portée. Elles demeurent, en dépit de tout un exploit que l’histoire retiendra et notre seule et unique référence en matière démocratique. Dans ce contexte, on devrait se préparer à épurer le conseil électoral de ses pommes pourries, pour éviter la répétition des actes malhonnêtes fabriqués par ceux-là même qui devaient veiller que le processus ne soit pas contaminé.

    Ouf! Vu l’état de décomposition du pays tout entier, il peut se passer bien des choses avant les prochaines élections. Malgré tout, j’ose espérer que dans un moment de lucidité, la population ne va pas rater cette occasion de débarrasser la place de ces bandits. Même s’ils fréquent des chapelles différentes, un bandit reste un bandit. Et leur présence au sein de l’administration publique de ce pays nous répugne. Ces enfants d’Al Capone ne devraient pas être à la fois bandits et justiciers.

  • Milius Joseph. 27 juillet 2018

    Qu’est-ce qu’il avait de si détestable mon commentaire sur l’article de Kathleen Desravines, pour qu’il soit aussi brutalement effacé du site?

  • Mario Caonabo 27 juillet 2018

    Je tout moun brake sou palman Ayisyen an, ak rezon, kòm yon enstans de koripsyon ak machandaj pou anrichi palmantè. Se vre sa. Sepandan, se tout leta a, nan tout 3 branch prensipal li yo ki kowonpi, anti nasyonal ak anti pèp. E fòk nou pa bliye leta a se yon reflè de chapant sosyete de klas la kote richès kolektiv la mal pataje.

    Toutfwa, se nivo ekonomik la ki baz sosyete a, enfrastrikti a, e nivo politik ak ideyolojik la fòme sipèstrikti sosyal la. Kidonk si nou bezwen yon lòt kalite leta, se chapant sosyete a nan nivo ekonomik la, enfrastrikti a, pou nou ranvèse.

    Toutlèfwa ke nou pa destriktire chapant sosyal la pou nou vin genyen yon chapant sosyal demokratik nan nivo ekonomik, politik ak ideyolojik, to ou ta, nap kontinye patoje nan menm marasm nap viv jounen Jodi a.

    Ositou, la ankò, nap ensiste sou enpòtans ak nesesite e inevitabilite yon revolisyon sosyal kòm pasaj oblije pou nou rive a yon sosyete pi jis, ekitab, abondan, moral, bèl e jwaye.

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