23 décembre 2025
Violences et pillages : Des militants Tèt Kale de « Base frustrée » menacent Jovenel Moise
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Violences et pillages : Des militants Tèt Kale de « Base frustrée » menacent Jovenel Moise

Port-au-Prince, vendredi 27 juillet 2018 ((rezonodwes.com))– Les militants déçus du président Tet Kale 2 refont surface et menacent de déclencher des casses pires que celles recensées durant les émeutes du 6 au 8 juillet dernier.




Regroupés au sein de « Base frustrée », ces militants reprochent au chef de l’état de ne se soucier que de ses relations avec les parlementaires et les bourgeois. ignorant ceux qui ont exposé leur vie pour lui permettre d’accéder à la présidence.

Pour Myrtil Marcelin et Louinet Jean Gilles, membres de cette organisation, ces gens bénéficient déjà de tous les privilèges possibles et imaginables, il n’est donc pas normal que ce soit encore eux qui nomment les hauts fonctionnaires de l’Etat dans le seul but de continuer à s’enrichir, a rapporté l’agence haïtienne de presse.

Ils exigent donc au président Jovenel Moise de rectifier le tir s’il ne veut pas que les militants lui fait face et faire plus que ceux qui ont pillé les magasins et bloqué les rues les 6, 7 et 8 juillet 2018.




Ils ont également dénoncé le gaspillage des fonds de l’ONA et ont demandé au directeur de cette institution de publier la liste de toutes les personnes qui ont prêté de l’argent de l’ONA et refusé de le rembourser tout en demandant au président de se conformer sous peine de prendre le même chemin que son premier ministre démissionnaire.

 

1 Comment

  • Milius Joseph. 27 juillet 2018

    À l’heure où je rédige ces lignes, Jovenel Moïse doit décider s’il envoie au diable ces insatisfaits Tèt Kale qui menacent de fragiliser davantage le pouvoir ou procéder à une distribution de mille gourdes par personne, comme ce fut le cas lors des élections, pour avoir la paix. Dans la tête du président, les arguments s’entrechoquent pour ou contre l’ouverture d’un autre front de corruption afin d’acheter la paix. Parce que c’est de cela dont il s’agit.

    Mais le problème le plus grave, ce pouvoir n’a pas de plan d’ensemble dans quelque domaine que ce soit. Les promesses à n’en plus finir du président ont fait leur temps, et il ne lui reste plus rien pour créer un tant soi peu de momentum susceptible de calmer les gens des deux côtés de la barrière. Bref, cet avantage d’être au pouvoir pour annoncer de bonnes nouvelles un peu partout, le président ne l’a plus. Et l’essence que Jovenel Moïse avait mise dans son véhicule pour partir à la reconquête de ses propres partisans ne pourra être récupérée si le véhicule ne démarre pas. Pour un chef d’État qui a ça dans le sang – il l’a démontré avec son histoire de caravane – imaginer qu’il lui est impossible de quitter le palais national; c’est comme pour un pur sang qui voit une piste de course, mais il ne peut pas partir au galop. Le gouvernement est paralysé. On n’a pas à avoir peur de le dire. Il ne gouverne rien. Mais attention, dans l’état actuel des choses, jusqu’à quel point les citoyens vont être patients assez pour laisser le chef d’État à continuer de s’accrocher. En attendant, malheur à lui de jouer au plus malin.

    La situation reste tendue, après les émeutes d’y a deux semaines. Personne ne honnêtement dire de quoi sera fait demain. Mais s’il devait arriver que le gouvernement éclate, avec qui on en formerait un nouveau. Reste à savoir qui du  » pouvoir ou de l’opposition  » a plus de squelettes dans son placard. Cette porte pourrait bien s’ouvrir à tout moment. Mais qui va le premier offrir ses services pour tenter de redresser la barque. Sauf que la mise en place de cet éventuel gouvernement, dans ce que Trump appelle pays de merde, n’effacera pas les problèmes.

    Quand les cris de désespoir viennent de sa propre base, le président ne peut plus faire semblant. Il devra bouger pour mettre un terme à tous ces actes de corruption, de vols et de pillages des biens publics. La population entière est fatiguée d’entendre, jour après jour, tout ce qui se passe au sein de l’administration publique. C’est seulement les médias ( pro-gouvernementaux) qui n’entendent rien mais on sait pourquoi.

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