Lundi 15 janvier 2018 ((rezonodwes.com))– Cortèges d’indignations, Politiciens du système se battant pour délivrer le meilleur discours sur le rôle de la Première République noire du monde dans l’histoire mondiale, l’apport considérable des immigrants haïtiens à la construction de l’empire US.
On est en pleine représentation théâtrale. C »est une gigantesque scène que si on n’ y prend garde, on risque de confondre nos désirs pour la réalité, tenaillés par cette volonté qui nous anime de manifester notre indignation. Et, frustrés, sans perspective, que notre indignation et notre plein d’émotions, nous sommes enclins à tout avaler.
Le président américain s’est attaqué au symbole que représente notre pays, il convient d’abattre le messager. Dans ce cadre on applaudit, on contribue à amplifier les déclarations diverses d’ élus , de personnalités de la grande famille politique américaine, dénonçant les propos racistes de Trump; car pour nous, il s’agit d’y trouver réconfort et ..solidarité .
Nous nous indignons donc, nous tempêtons voyons rouge, fonçons à l’instar d’un taureau aveugle dans une « corrida » et sans perspective, comme toujours, sinon que notre flot d’ émotions et déniant le droit à quiconque, se refusant à emprunter la même voie, la préférant aux perspectives,
Mais, il faut amuser la galerie! L’homme nous a profondément blessés dans notre fierté, on n’ en disconvient pas .
Pourtant, le « shithole country », pays de merde », n’ est pas uniquement l’invention d’un homme d’affaires lourdaud, incompétent, et qui est arrivé au timon des affaires de la nation la plus puissante du monde, grâce à un système électoral suranné, dépassé et au nombre d’américains rêvant toujours d’esclavagisme.
Le « shithole Country » n’est pas le terme d’ une conception nouvelle ,ou ‘une nouvelle approche américaine des pays en développement.
Croire que Trump a inventé le « shithole Country » est une attitude simpliste qui ne galvanise que notre indignation et nous fait passer à côté de l’exceptionnelle brèche à travers laquelle on peut y voir se refléter la base même d’une culture de domination américaine.
» Shithole Country » prononcé par Trump, n’est que l’expression parfaite de la culture américaine envers des pays tels Haiti, El Salvador et le continent africain. Ce ne sont nullement les propos personnels, incohérents d’un raciste, d’un individu fielleux, logé par hasard au 1600 Pensylvania Avenue.
Shit hole country est la traduction exacte de la politique centenaire des autorités américaines, de l’Oncle Sam envers Haiti. C’est la formulation de la nature de rapports axés autour d’une culture teintée de mépris, via la corruption de nos dirigeants, de nos élites, pourries jusqu’ aux os . Un mépris affiché, non dissimulé ,allant jusqu’ à se constituer, se substituer en citoyen unique, en majorité super absolue, pour imposer fantoches de toutes sortes, aux seules fins de s’approprier nos ressources et nous maintenir en « shit hole » country,
Le Shithole Country est la condition indispensable à la domination et à l’exploitation continue d’Haiti et des pays ciblés par Trump dans ses propos. » Shithole country » est idéologique, au su et au vu de toutes ces personnalités, hommes feignant l’offense, criant au racisme primaire et qui évoquent le flambeau de la liberté que représente Haiti.
En dessous du tapage, que la couche d’hypocrisie comme vernis, ne parvient à dissimuler, il n’ y a que le fait que le « Shit hole country » est la véritable perception des administrations américaine des pays comme Haiti.
De nombreux joueurs de l’arène et du système en veulent justement, à Donald Trump, d’avoir vendu la mèche, par inadvertance, dévoilé le pot aux roses, ,en utilisant le terme le plus approprié, le mieux adapté ,pour décrire la nature même de la politique américaine envers Haiti: La bonne vieille politique du » Shithole Country »
Kathleen Desravines


1 Comment