7 octobre 2025
Présidentielles : Samuel Madistin dévoile son plan quinquennal (Amos Cincir)
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Présidentielles : Samuel Madistin dévoile son plan quinquennal (Amos Cincir)

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C’est dans l’enceinte de l’hôtel Marriott que le candidat à la présidence Me Samuel Madistin, du Mouvement patriotique populaire dessalinien (MOPOD), a présenté officiellement mercredi soir son programme quinquennal de gouvernement. Au cours d’un dîner-causerie organisé avec les patrons de médias et des membres de la société civile, il a dévoilé son programme en rendant public son manifeste pour le pays intitulé «Ensemble pour un État fort».

 

« Notre candidature répond donc à l’imposture de l’ère Martelly et la machine qu’il a mise en place pour broyer et écarter les forces vives de la nation des décisions concernant leur avenir. Il y a donc urgente nécessité pour stopper la dérive et offrir de nouveaux espoirs à la famille, à la jeunesse, aux masses paysannes et populaires, aux classes moyennes et à une bourgeoisie véritablement nationale. Ce programme que je vous présente aujourd’hui, intitulé « Ensemble pour un État fort « , représente notre contrat avec les électeurs. Il propose de profonds changements au sein de la société haïtienne, lesquels sont susceptibles d’engager la nation sur la voie d’un développement durable et de la modernité », a lancé, en substance, Me Samuel Madistin, candidat à la présidence dans sa présentation, qui invite la presse haïtienne à œuvrer pour que la campagne électorale ne soit ni un concours de billboards ni une orgie d’affiches, car une campagne électorale est un combat d’idées, une opposition de programmes et de visions du monde et non un concours entre les riches, entre les plus beaux.

 
« Notre programme est donc un programme démocratique, national et populaire, en clair, contraste avec le programme antidémocratique, antinational et antipeuple du régime Martelly. Notre première préoccupation sera de nous pencher sur la gouvernance politique du pays en passant par une réforme constitutionnelle, celle du droit et de la justice. Dès les premiers mois de notre quinquennat, nous ferons déployer dans les 570 sections communales une Unité de police rurale (UPR) au côté de la Police nationale d’Haïti avec au moins trois policiers par section communale ; sans oublier un service de renseignements efficace qui sera mis en place», indique Me Madistin, en présence de l’agronome Jean André Victor, de l’écrivain Gary Victor, des journalistes Hérold Jean-François et Marvel Dandin, de Turneb Delpé et de Claire Lydie Parent, entre autres.
 

Dans ses propos, le candidat à la présidence confie que sa politique étrangère sera désormais axée sur l’intérêt national et que la diaspora sera intégrée dans la vie politique et économique du pays. Selon lui, cela se passera par la revalorisation des activités de nos diplomates accrédités à l’étranger tout en mettant fin à la diplomatie du béton. «Notre gouvernement défendra l’Haïtien où qu’il se trouve sur la planète. L’humiliation à laquelle sont soumis nos compatriotes et les Dominicains d’origine haïtienne en république voisine ne sera pas tolérée. Nous allons aussi reconstituer les forces armées avec des garde-fous et très progressivement en fonction des moyens financiers du pays», poursuit-il, ajoutant que la décentralisation avec son équipe sera effective. La loi sur la compétence de l’État et des collectivités territoriales lui permettra de renforcer la gouvernance locale au profit du développement local et régional.
D’autres axes prioritaires figurent dans le plan du candidat du MOPOD. On peut citer, entre autres, le pari de l’amélioration de la qualité de l’éducation et l’augmentation de l’offre publique scolaire à 35 % ; la dynamisation de l’économie nationale à travers quatre projets-phares : transport par téléphérique, production d’énergie, construction de voie ferrée et l’agro-industrie d’engrais pour la production agricole ; la création de 500 000 emplois ; une politique d’égalité entre les femmes et les hommes.
 

Fort de ses 30 ans d’expérience dans la société haïtienne à titre de député, de sénateur de la République et d’homme de loi, Me Madistin se dit être bien placé pour succéder à Michel Joseph Martelly à la magistrature suprême. À un mois de la campagne électorale, il lève un coin de voile sur ses ambitions au changement d’Haïti en offrant une alternative face à la situation macabre instaurée par le pouvoir en place.
 
Réputé pour son honnêteté dans son parcours politique, le candidat du MOPOD a lancé un vibrant appel à un complot de gens de bien pour une meilleure gouvernabilité de ce pays. Il a réitéré sa volonté d’accompagner les populations particulièrement exclues du pays, fermées dans un cycle infernal de violence, d’instabilité socio-économique et de pauvreté continue.
 
Conscient du danger que représentent les forces antidémocratiques, Samuel Madistin entend travailler avec une équipe expérimentée pour mettre en place un État fort qui peut apporter de profonds changements au sein de la société haïtienne. Il appelle aussi à la collaboration de toutes les forces vives et démocratiques qui croient qu’Haïti ne doit plus être un terroir de transit pour ses filles et fils à la recherche du pain quotidien ; ne doit pas être un environnement de développement de la criminalité transnationale, du banditisme «légal», du narcotrafic.
 
De par sa probité et son intégrité, Me Samuel Madistin croit que le pays a besoin de repères moraux. Selon lui, il mesure mieux que ses respectables compétiteurs et compétitrices l’ampleur de la besogne pour la magistrature suprême de l’État.
Amos Cincir
mcincir@lenouvelliste.com

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