Port-au-Prince, mardi 24 octobre 2017 ((rezonodwes.com))– Le mot d`ordre de manifestation lancé par les leaders de l`opposition a semé la panique au sein de l`administration Moise-Lafontant. Toutes les instances se sont mobilisées pour trouver une façon de désamorcer cette bombe qui risquait de secouer les assises du gouvernement.
« Ce qui est clair, aujourd`hui, à la fois pour la police et le gouvernement, il n`y aura pas de manifestation! », a martelé le ministre de l`intérieur et des collectivités territoriales, Max Rudolph Saint Albin, qui assimile les dernières manifestations à des activités terroristes.
Pour expliquer la décision d`interdire la manifestation programmée pour démarrer dans la commune de Pétion-Ville, le ministre Saint Albin a évoqué l`irrecevabilité de la notification en raison de nouvelles mesures prises par le gouvernement hier concernant les démonstrations sur la voie publique.
Le ministre de l`intérieur avait du mal à expliquer pourquoi la police avait brutalement dispersé des rassemblements de l`opposition pour les empêcher de se rendre dans la commune de Pétion-Ville, alors que les responsables de ces mouvements avaient régulièrement notifié la police de leur parcours.
Rudolph Saint Albin et le secrétaire d`état à la sécurité publique, Ronsard Saint Cyr, ont été également évasifs concernant les attaques d`hommes armés sur les manifestants dans différents points du parcours.
Les autorités exigent maintenant la présence des organisateurs de manifestations afin de discuter et d`établir un parcours, au lieu d`une simple notification par acte d`huissier. Les manifestations dites « à plusieurs têtes » sont interdites et également est interdite la présence d`hommes armés, parlementaire ou non, au sein de la foule.
En attendant, le pouvoir et ses partisans sont « aux anges »!


5 Comments