Les Cayes, mardi 4 octobre 2017 ((rezonodwes.com))– Hier adulé par la majorité, le président du conseil communal des Cayes, Jean Gabriel Fortuné, n`est plus en odeur de sainteté et a perdu de son aura pour une bonne partie des habitants de la ville des Cayes. Le nombre de ses partisans se réduit de jour en jour comme une peau de chagrin, ont indiqué plusieurs sources aux collaborateurs de Rezo Nòdwès.
Les nombreuses promesses non tenues de ce maire principal et ses discours incendiaires semblent avoir raison de la forte popularité qui l`avait permis d`être classé parmi les maires ayant pu remporter les élections au premier tour, durant les dernières municipales dans le département du Sud.
L`homme qui, avant les résultats officiels du CEP avait promis d`éliminer en un clin d`œil les latrines du paysage cayen, n`a même pas encore offert un bloc sanitaire moderne à sa ville et n`a encore rien mis en place pour satisfaire les revendications les plus simples de ses mandants, s`époumone un manifestant qui défilait dans les rues de la commune lors d`une marche organisée en vue de dénoncer les dérives de l`ex sénateur.
Mais, bien loin de réviser sa stratégie face à la fronde, comme l`auraient voulu certains citoyens, l`ex délégué départemental de Martelly préfère donner dans la surenchère et met sur le compte du sénateur « Don Kato », de l`ancien sénateur Carlos Lebon et des dirigeants de Pitit Dessalines, les mouvements de protestation, souvent violents, tenus dans son fief.
Intervenant dans le cadre d’une conférence de presse, Jean Gabriel Fortuné a vivement critiqué les organisateurs des manifestations et a même traité le sénateur Cheramy (Don Kato) de meurtrier du journaliste Jacques Roche. Il a également demandé aux parents de s`armer comme ils peuvent (machettes, pierres ou autres armes) pour se défendre et défendre leurs enfants scolarisés contre les manifestations violentes qui perturbent le fonctionnement des institutions scolaires.
Ce que plus d`uns considèrent comme un appel à la violence, voire à la guerre civile en ce moment où les esprits sont chauffés à blanc.
