Le ministère à la Condition Féminine et aux Droits de la Femme va-t-il fermer les yeux sur ce dossier d’agression ou le classer sans suite ? Les syndicalistes du MCFDF en appellent au ministre en poste
Port-au-Prince, mardi 3 octobre 2017 ((rezonodwes.com)).- L`ancien responsable des manifestations des Tèt Kale, reconverti en Directeur Général de l`Office National de la Migration (ONM), Eudes Lajoie, est dans le collimateur du syndicat des employés du ministère à la Condition Féminine et aux Droits de la Femme (MCFDF) en Haïti.
Les employés du MCFDF accusent Eudes Lajoie d`avoir agressé verbalement une de leurs collègues dans l`aire de stationnement de l`institution, pour la forcer à faire une manœuvre avec son véhicule alors qu`elle avait la priorité.
Le témoignage d`une des victimes fait état d`un comportement violent de la part du DG de l`ONM, nommé par l`administration Moise-Lafontant. « Il a violemment cogné la carrosserie de ma voiture et m`a apostrophée en me traitant de tous les noms« , se plaint la dame, dont nous tairons le nom pour des raisons de sécurité.
Elle explique également que Lajoie s`est fait menaçant et aurait pu passer à l`acte n`était-ce la présence du personnel de sécurité qui l`en a dissuadé. Malgré tout, avant de s`en aller dans une voiture arborant une plaque « officielle« .
« Lajoie m`a injuriée, a photographié ma voiture et m`a menacée de mort en me promettant de me loger une balle dans la cervelle. Voyant que les agents de sécurité et d`autres employés sont rapidement intervenus, il s`en est allé en lançant d`autres menaces« , a déclaré l’employée craignant maintenant pour sa vie.
Toutefois Rezo Nòdwès n’a pas pu rejoindre et entendre la version des faits de M. Lajoie qui fut autrefois un activiste tèt kalé très en vue lors des manifestations pro-gouvernementales.
Les syndicalistes du MCFDF estiment que les droits de leur collègue, en tant que femme et en tant qu`employée de l`Etat, ont été violés par cet ancien prisonnier devenu un officiel du gouvernement de Jovenel Moise.
Les employés déclarent remettre leur vie entre les mains de Lajoie et demandent à leur ministre de prendre sa responsabilité dans ce dossier.
Rappelons que le 28 juillet 2015, en pleine campagne électorale pour des parlementaires tèt kalé, l’ex-président Michel Martelly avait verbalement et sexuellement agressé une femme à Miragoane. Il ne s’ensuivait jusqu’à date aucune Prise de position concernant l’agression du Président Martelly envers cette femme à Miragoâne de la part du MCFDF.
En outre, le CEP de Pierre-Louis Opont avec des membres qui souhaiteraient aujourd’hui encore intégrer le Conseil Électoral Permanent, n’avait daigné rappeler les articles 116 et 117 du Décret électoral, pour l’adoption dune attitude correcte durant la campagne.
