22 novembre 2025
Alin Louis Hall : Le Syndrome du Transplanté  
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Alin Louis Hall : Le Syndrome du Transplanté  

CAUSERIES, CONFERENCES ET VENTES – SIGNATURES 

Alin Louis Hall  

Calendrier

Samedi 6 Déc. Libreri Mapou 5949 NE 2nd Ave Miami Fl 33137 11am – 5pm

Dimanche 7 Déc. Majestic 716 Riverside Drive Coral Springs Fl 33071 5pm – 9pm

Sam 13 Déc. North Miami Beach Library 1601 NE 164th Street, North Miami Beach, FL 33162 4 pm – 8pm

Dim 14 Déc. Sugar Bae 8253 Sunset Strip, Sunrise, FL 33322-3058 2 pm – 5 pm

Sam. 20 Déc. Kalalou – Tamarac 7041 W Commercial Blvd, Tamarac, FL 33319 5pm–9 pm

Dim. 21 Déc. Three Tides Restaurant 269 SW Port St Lucie Blvd Port Saint Lucie, FL 34984 5pm – 9 pm

Ven. 26 Déc. Kasa Chanpèt 7920 Pines Blvd Pembroke Pines Fl 33024 5pm – 9 pm

Sam. 27 Déc. Margo’s Kitchen 4735 N Congress Ave Boynton Beach Fl 33426 5pm–9 pm

Dim. 28 Déc. La Mesa 8525 Mills Drive Ste 307 Miami Fl 33183 3pm – 6pm


2026
Dim 18 Jan. Mardee’s Bistro & Lounge 6925 Lake Ellenor Dr #111 Orlando Fl 32809 5pm – 9 pm

Sam 24 Jan. Bel Air Lounge & Restaurant 8120 Pines Blvd Pembroke Pines Fl 33024 5pm – 9 pm

Dim 25 Jan. Top Resto & Bar 7130 N. University Dr. Tamarac Fl 33321 5pm – 9 pm

Sam 31 Jan. Backyard 2742 Funston St Hollywood Fl 33020 5pm – 9 pm

Sam 7 Fév. La Maison de l’Art 119 NE 69th St Miami Fl 33138 5pm – 9pm

Sam 28 Fév. Lantana Branch Library 4020 Lantana Road Lantana Fl 33462 2pm – 4 pm

En guise de synopsis : un extrait de l’introduction. –  

En effet, des captifs africains ont été ainsi amenés par d’autres Africains et vendus à des Arabes ou à  des Européens. Bon nombre d’entre eux étaient déjà esclaves dans leur communauté, souvent razziés  après des combats. La traite intra-africaine aurait concerné près de quatorze millions de personnes,  contre dix-sept millions pour le chapitre oriental ou arabo-musulman et onze millions pour le commerce  triangulaire atlantique. Aussi, le premier chapitre tente-t-il de recadrer la traite, la transplantation et  l’esclavage des Africains dans leur contexte historique. Du déterminisme coranique à  l’interdépendance entre la révolution sucrière et le commerce triangulaire, nous avons mis exergue les  justifications idéologiques et religieuses qui ont donné un cadre légal au projet colonial et au mode de  production esclavagiste précapitaliste. L’épouvantable brèche qui transforma le tissu social du Kongo  en réservoir de main-d’œuvre pour le commerce du bois d’ébène y est également abordée. La fin de  ce chapitre se termine avec un survol historique du volet méconnu de la solide amitié entre les  souverains dahoméens et la couronne portugaise.  

Le deuxième chapitre essaie de mieux cadrer ces trois siècles d’horreurs qui ont irréversiblement  changé la face du monde en créant l’environnement propice à l’apparition du syndrome post traumatique de l’esclavage (SPTE). En effet, lorsqu’il s’agit d’une situation transitoire adaptative, les  blessures psychiques peuvent être traitées par des soins spécialisés. Après plusieurs mois suivant la  transplantation, l’État de Stress Post Traumatique (ESPT) se développait chez l’Africain sur un mode  chronique et endémique en devenant le syndrome post-traumatique de l’esclavage (SPTE). Aussi, d’un  pied ferme et décidé, avons-nous commencé la période coloniale en retraçant l’adaptation brutale du  transplanté à l’origine de notre « névrose traumatique » transgénérationnelle.  

 Notre objet est de démontrer que la violence était le levier et le garant du système esclavagiste avec  les conséquences que l’on connait et surtout qu’on occulte. Les différentes méthodes et techniques du  formatage colonial sont abordées. Du fatalisme biblique, en passant par le puissant logiciel du Code  noir et le colbertisme, nous essayons d’apporter un éclairage sur ce dispositif idéologico-religieux et  culturel renforcé par le Concordat de 1860 et reconduit par l’expérimentation néocoloniale de  l’occupation américaine. Il s’agit ici de faire demi-tour pour se demander par quel principe sacro-saint  le « civilisateur » aurait assigné une humanité à des « biens meubles » selon ce fameux Code noir.  

Le troisième chapitre met en exergue les instruments de domination des puissances du monde  atlantique pour maintenir la postcolonie dans les rangs. En ce sens, le Concordat de 1860 fut le grand  coup d’envoi d’une expérimentation qui culmina avec l’occupation américaine. De la France jusqu’à  l’arrivée de l’occupant en 1915 en passant par l’Allemagne, rien n’a été négligé pour restaurer et  maintenir le primat de la « blanchitude ». Pour mieux comprendre la chute de l’ange, le cinquième  chapitre remonte au point de départ de la chaine de la « falsification de soi ». Ce chapitre aborde  également l’atavisme colonial et les manifestations épigénétiques liées aux traumatismes du triptyque  haïtien de la traite, de la transplantation et de l’esclavage. Ces modifications épigénétiques sont 

examinées pour une meilleure compréhension du rôle du triptyque dans l’immobilisme de la  postcolonie.  

Le quatrième chapitre prolonge le précédent dans la mesure où il traite les multiples aspects de notre  entêtement à protéger jalousement notre singulière asymétrie de référentiels. En réalité, la dissonance  cognitive aurait planté les conditions d’une névrose narcissique collective. Il en résulte une perte de  notre libre arbitre qui nous porte à rationaliser l’absurde et l’arbitraire. Là se ressource continuellement  une dissidence permanente et sans faille mettant en déroute la construction de l’État-Nation. Au dernier  chapitre, nous suggérons que l’obsession égalitariste a été une menace pour la sécurité nationale et  les enjeux stratégiques de la construction de l’Etat-Nation.  

A la conclusion du livre, nous proposons que, pour sortir du paradigme colonial, l’introduction des  études postcoloniales dans le curriculum de l’enseignement permettra de stimuler la réflexion. Pour  dire les choses autrement, c’est à ce prix que nous pourrons, en honorant ce que nos ancêtres ont fait  de bon, libérer notre descendance du poids des dettes ataviques. Ainsi, la première expérience de  décolonisation pourra rallier enfin ses petits-enfants créoles et bossales à la volonté, pour parler  comme Achille Mbembé, « de se-savoir-soi-même (le moment de la souveraineté) et de se-tenir-de 

soi-même dans le monde (le mouvement d’autonomie) ». C’est pour avoir craché sur l’héritage du 1er  janvier 1804 qu’ils n’arrivent pas à dégager une conscience nationale à contre-courant du statu quo.  

Pour parler comme Edmond Paul, cet essai tente d’aborder sous un angle différent « les causes de  nos malheurs ». Pourquoi les revendications fondamentales ont-elles été toutes des rendez-vous  manqués ? Pourquoi sommes-nous restés ankylosés dans notre incapacité à gérer certaines avancées  ? On se rappelle que toutes sortes d’aspirations s’étaient manifestées pour l’affirmation de choix  essentiels à la chute du régime sanguinaire des Duvalier. Mais le peuple haïtien s’est encore une fois  retrouvé seul à assumer la désespérance. Notre objet est d’appeler à un reformatage de notre cerveau  et un recadrage de la pensée sans lesquels aucune régénération n’est possible. Pour y arriver, nous  proposons une relecture de la problématique haïtienne avec d’autres lunettes théoriques et sa  réécriture à la lumière des nouvelles théories postcoloniales pour poser les jalons d’un ajustement  culturel.  

Somme toute, notre méthodologie recommande de dresser l’inventaire de notre inconscient collectif  pour arriver à la décantation de nos dettes ataviques. Ce n’est ici ni un clin d’œil au révisionnisme  négrophobe ni à l’eugénisme. Si la première étape obligatoire et quasi rituelle pour trouver le chemin  de la santé est le diagnostic, notre finalité est d’arriver au moins à la reconnaissance d’une  psychopathologie plurielle. 

Biographie  

Alin Louis Hall est un chroniqueur régulier du principal quotidien haïtien, Le Nouvelliste. Il a beaucoup  écrit sur le syndrome de stress post-traumatique lié à l’esclavage (SSPT) et aussi sur les  psychopathologies affectant les Afrodescendants. Il a également développé les théories du syndrome  de transplantation et de la dissidence cognitive. Auteur prolifique, il a publié en 2014 « La Péninsule  Républicaine », son premier essai historique sur la contribution de la Péninsule du sud d’Haïti à la  première expérience d’autodétermination des Afrodescendants sur le continent américain. En 2021, il  a co-écrit « Plus de cinq cents ans d’Histoire » avec plusieurs écrivains et historiens de renom.  

Né au Cap-Haitien, il a passé son enfance dans la ville des Cayes et son adolescence à Port-au-Prince.  Ancien gestionnaire de portefeuille, il possède plus de 25 ans d’expérience dans les secteurs de la  banque et de la finance. Il est titulaire de la certification CFP® (Certified Financial Planner) délivrée par  le CFP Board of Standards, d’une licence en sciences en finance avec une spécialisation en économie  de Nova Southeastern University et d’une maitrise en sciences en finance de Florida Atlantic University.  Il est actuellement analyste de risque de crédit dans le comté de Palm Beach, où il réside.

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