Belém (Brésil), 8 novembre 2025 — COP30 : les États vulnérables exhortent les pays riches à assumer leurs responsabilités climatiques
Aucun représentant des États-Unis n’était présent dans l’assemblée. Washington n’avait pas dépêché de délégation officielle à la COP30, un silence remarqué alors que les pays les plus vulnérables, dont Haïti, exhortent les grandes puissances à prendre leurs responsabilités face à la crise climatique mondiale.
À l’ouverture de la Conférence des Nations unies sur le climat (COP30) à Belém, au Brésil, les dirigeants des pays les plus touchés par les catastrophes climatiques ont appelé les grandes puissances à prendre leurs responsabilités face au réchauffement mondial.
Le président brésilien Luiz Inácio Lula da Silva a insisté sur la nécessité d’un plan concret pour « inverser la déforestation, dépasser les énergies fossiles et mobiliser les ressources nécessaires ». Parmi les initiatives discutées figure la création d’un marché mondial du carbone, destiné à compenser les émissions excédentaires.
Les États industrialisés avaient promis, lors du précédent sommet, une enveloppe de 300 milliards USD pour aider les pays en développement à s’adapter, mais aucun fonds n’a encore été versé. Les pays vulnérables réclament désormais 1,3 billion USD en financements publics et privés.
L’Haïtien Smith Augustin, parti discrètement du pays pour assister à la COP30, a rappelé, au nom des petits États insulaires, que des nations comme Haïti subissent de plein fouet les conséquences des catastrophes climatiques telles que l’ouragan Melissa, tout en figurant parmi les moins responsables des émissions mondiales : « Nous devrions baisser la tête de honte » (Hold our heads down in shame), a-t-il déclaré.
Le vice-président kényan Kithure Kindiki a pour sa part décrit l’alternance meurtrière entre sécheresses et inondations extrêmes en Afrique de l’Est, plaidant pour une solidarité climatique internationale à la hauteur de l’urgence.


