20 octobre 2025
New York – L’ONU prolonge d’un an l’embargo sur les armes destinées à Haïti
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New York – L’ONU prolonge d’un an l’embargo sur les armes destinées à Haïti

Haïti : l’embargo de l’ONU sur les armes prolongé, deux nouveaux responsables sanctionnés

(Nations unies) – Le Conseil de sécurité des Nations unies a décidé vendredi de prolonger d’un an l’embargo sur les armes et équipements militaires à destination de Haïti, à l’exception des transferts autorisés aux forces de l’ordre haïtiennes et à la mission internationale d’assistance à la police. En parallèle, deux individus ont été ajoutés à la liste de sanctions ciblées.

En 2022, pour contrer la montée en puissance des gangs dans le pays, le Conseil avait instauré un régime de sanctions incluant un embargo ciblé sur les armes, élargi ensuite à l’interdiction de tous transferts d’armements vers Haïti, tout en exemptant explicitement les forces de l’ordre nationales et la mission internationale.

Dans sa résolution adoptée à l’unanimité, le Conseil indique « son inquiétude » quant à l’impact du trafic d’armes alimentant les gangs en Haïti. Toutefois, le groupe d’experts chargé de surveiller l’application du régime de sanctions avait déjà constaté que cet embargo avait une « application très limitée » et n’avait pas d’« incidences notables » sur la capacité des gangs à acquérir armes et munitions.

La période couverte (octobre 2024 à février 2025) aurait vu les gangs se procurer « des quantités croissantes » de fusils-mitrailleurs, renforçant ainsi leur puissance létale et compliquant la tâche des forces de sécurité haïtiennes. En outre, les experts avaient relevé non seulement des flux d’armes depuis les États-Unis mais aussi des « détournements » de stocks appartenant à la police haïtienne et à la République dominicaine voisine, favorisés par des agents « corrompus ».

Dans le cadre de la même résolution, le Conseil a décidé de prolonger d’un an le régime de sanctions ciblées (gel des avoirs, interdiction de voyager) instauré en 2022. Deux nouvelles personnes figurent désormais sur la liste : Dimitri Herard, ancien chef de la sécurité présidentielle sous le mandat du président Jovenel Moïse, accusé d’avoir joué un « rôle clé » dans le soutien aux activités de gangs ; et Kempes Sanon, chef du gang des Argentins (ou Bel Air).

La liste comprend désormais neuf individus et deux groupes, dont l’alliance de gangs Viv Ansanm et son influent chef Jimmy Chérizier (« Barbecue »).

Par ailleurs, les États‑Unis ont annoncé vendredi l’ajout de Dimitri Herard et Kempes Sanon à leur propre liste de sanctions.

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