À peine reconduit par Emmanuel Macron, Sébastien Lecornu voit son retour à Matignon fragilisé par la menace d’une motion de censure. Le président français, qui l’avait déjà nommé le 9 septembre avant sa démission surprise le 6 octobre, tente de sauver un exécutif enlisé dans les divisions.
Le pays vit encore les secousses de la dissolution de 2024, qui a laissé une Assemblée sans majorité claire. Reconduit « par devoir », Lecornu doit former en urgence un nouveau gouvernement et présenter le budget 2026 avant la fin de l’année. Mais la tâche s’annonce périlleuse : la gauche (LFI, PS, Écologistes, PCF) et le Rassemblement national ont déjà annoncé qu’ils voteront la censure si le premier ministre ne suspend pas la réforme des retraites.
Les Républicains, initialement pressentis pour participer au gouvernement, ont finalement refusé, promettant un soutien « texte par texte ». Dans un contexte d’usure politique et de divisions profondes, Emmanuel Macron apparaît plus isolé que jamais. Une nouvelle dissolution, redoutée par tous les camps, plane désormais comme une ultime menace sur la Ve République.