Lima, 10 octobre 2025. – (Rezo Nòdwès) —
Le Parlement péruvien a voté, vendredi, la destitution de la présidente Dina Boluarte pour « incapacité morale permanente », après plusieurs mois de crise politique, de scandales de corruption et d’escalade de la criminalité dans le pays.
La motion, adoptée à 124 voix contre 0, met fin à près de deux années de présidence marquées par la contestation sociale et une gouvernance fragilisée depuis la chute de Pedro Castillo en 2022.
Mme Boluarte, première femme à accéder à la présidence du Pérou, faisait face à une série d’enquêtes pour enrichissement illicite, notamment dans l’affaire dite du « Rolexgate », concernant des montres de luxe non déclarées.
Le président du Congrès, José Jerí, a prêté serment dans la foulée comme chef de l’État par intérim, conformément à la Constitution, tandis que les forces de sécurité étaient déployées dans les rues de Lima et des principales villes pour prévenir d’éventuels débordements.
Selon les observateurs, cette destitution risque d’aggraver la crise institutionnelle chronique que connaît le Pérou depuis près d’une décennie, marquée par la chute successive de six chefs d’État depuis 2016.