4 octobre 2025
Claude Henri Bastien : Le Rectorat de l’Université d’Etat d’Haiti traduit en justice pour ses prises de position claniques et abusives
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Claude Henri Bastien : Le Rectorat de l’Université d’Etat d’Haiti traduit en justice pour ses prises de position claniques et abusives

Par Claude Henri Bastien

Une mascarade électorale a été organisée à l’Institut d’Etudes et de Recherches Africaines d’Haiti (IERAH) de l’Université d’Etat d’Haiti (UEH) le vendredi 26 septembre 2025. Plusieurs causes peuvent  expliquer cette mascarade. Ainsi à dénoncer de prime abord que le Recteur Dieuseul Prédélus cherche à consolider une équipe composée d’alliés corrompus dont les noms sont retenus pour l’instant. 

Pendant que le Conseil élu aux élections de 2023 attend son installation suivant les Rapports d’enquêtes et de précision de la Commission Electorale Centrale de l’UEH (CEUEH) datant fin de 2024, le Conseil de l’Université (CUEH) présidé par le Recteur Prédélus a ordonné de nouvelles élections à l’IERAH. C’est un scandale inédit et la pire injustice dans l’histoire des élections à l’UEH dont victime le doyen élu, Dr Rhodner J. Orisma.

Un maitre à corrompre, M. Prédélus est élu Recteur face à son compétiteur Jean Poincy en mars dernier dans des conditions illégales et louches ou en détournant au bénéfice de sa propre campagne électorale près de 30 millions de gourdes allouées par le Fonds National de l’Education (FNE). Le Recteur d’alors Fritz Deshommes avait confié cet argent à M. Prédélus pour équiper les entités de l’UEH de matériels d’énergie propre comprennant des panneaux solaires accompagnés d’inverters, batteries, etc. Des recherches sont en cours en vue de bien vérifier cet acte de malversation et de pouvoir publier un article dans le journal de l’ULCC  à partir de novembre 2025.

Avec l’aide de cet argent détourné, M. Prédélus entend faire d’une pierre deux coups. Il a déjà utilisé cet argent pour corrompre les membres du CU  pour son élection. Maintenant, pour faire invalider les élections d’août 2023 à l’IERAH en vue de nouvelles élections au profit de son beau-frère, il est en train de corrompre davantage les membres du CU.  

Beau-frère du Recteur et membre du CU depuis 2020, le doyen sortant en la personne du Dr Sterlin Ulysse a perdu face au Dr Rhodner J.  Orisma les élections à l’IERAH en août 2023 et ne veut pas céder malgré que ses contestations soient révélées non fondées par la Commission Electorale Centrale, une instance relevant du Conseil de l’Université. L’analyse de  la mascarade électorale du 26 septembre 2025 montre que le doyen sortant est très impopulaire. Ainsi, dans ladite  mascarade malgré le fait qu’il soit candidat unique, il n’a pas pu obtenir 40% des suffrages exprimés. Même ses plus propres amis l’ont abandonné dans cette farce.

Si la justice est pertinente ou constante, elle doit poursuivre le CU jusqu’au bout dans ces genres de situation claniques et récurrents. Si vous n’êtes pas du clan en fonction au Rectorat, deux tentatives sont utilisées pour vous exclure des élections: soit de boycotter le processus, soit d’invalider les résultats définitifs. AyiboPost a en effet fait état des élections opposant Claude Mane Das et Ilionor Louis à la Faculté d’Ethnologie en janvier 2021 pour illustrer ce désastre.

C’est impenssable que l’UEH puisse se comporter de pareille façon pendant qu’elle est l’une des institutions sur laquelle l’on peut compter pour sauvegarder les valeurs morales et le savoir-faire dans le pays. Comme la plupart des membres du Rectorat l’ont mis, tout ce problème se pose à cause du niveau de précarité de celles et ceux qui font partie de ces structures. Une soeur du doyen élu implore son grand frère d’abandonner la lutte pour son installation afin qu’il ne soit traité également de précaire.

Dans le même ordre d’idée, la corruption à l’UEH est vue comme  associée à cette précarité.  Basés sur le fait que le doyen sortant ne veut pas céder ou demissionner pour installer le doyen élu ou un Conseil provisoire, plus d’un ont compris qu’il veut rester après plus de 5 ans à son poste pour contrôler davantage des actitivités de corruption. Normalement, selon la jurisprudence électorale, il devrait partir sans condition en vue de faciliter d’installer le Conseil élu ou installer un Conseil intérimaire en vue de la reprise des élections. Dominés par la partisannerie, les membres du CU ne peuvent pas appliquer des normes suivant une politique de deux poids et deux mesures.

En effet,  les organisations de défense des droits humains avec lesquelles le doyen élu, Rhodner J. Orisma, est en contact lui demandent de déposer une plainte à l’Unité de Lutte contre la Corruption (ULCC). Cependant, nous n’avons pas pu confirmer cette information auprès du doyen élu en dépit du fait qu’il se trouve à l’étranger depuis le 28 septembre dernier ou refuse les appels de sources inconnues.

Cependant, de sources très fiables, nous sommes au courant que le doyen sortant a été sommé le 9 septembre 2025 dans le but de surseoir et faire surseoir sur les mascarades électorales du 26 septembre à l’IERAH. Cependant, ils n’ont pas réagi. 

En revanche, dans le but de les faire surseoir également et d’installer le Conseil élu ou un Conseil provisoire en vue de reprendre tout le processus électoral, le Recteur ou le Président du CU était assigné avec le doyen sortant et le président de la Commission Electorale de l’IERAH à comparaitre par devant le Tribunal de Première Instance, section des référés. Ils ne s’étaient pas présentés non plus. Le Rectorat fait preuve qu’il n’a aucun respect pour l’Etat, la justice et ses lois.

Dans ce cas, un jugement par défaut va être rendu à l’égard de ces contrevenants. Maintenant, tout le monde peut en rendre compte jusqu’où le banditisme bat son plein à l’UEH. Ainsi, il faut que l’Etat par l’intermédiaire des instances judiciaires intervienne pour contrôler le non respect de l’état de droit à l’UEH. Autonome, mais l’UEH n’a pas un droit illimité jusqu’à l’abus de domination.

En résumé, pour éviter l’ingérence extra-institutionnelle, à l’UEH de bien gérer impartialement ses crises ou contradictions internes jusqu’à la satisfaction des parties. Toutes les dispositions doivent être prises suivant l’entente entre les parties ou en mettant les protagonistes autour d’une même table afin de décider de leurs ambitions et de l’avenir de l’entité en question.  Donc, le Rectorat peut jouer un vrai rôle de médiateur. C’est ce recul que ne peut prendre le Rectorat, lequel rend de trop souvent qu’il se fait partie prenante des crises dans les entités.

Claude Henri Bastien

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