Le PDG d’Uber, Dara Khosrowshahi, a affirmé que les robotaxis pourraient remplacer une grande partie des chauffeurs d’ici 10 à 15 ans, posant ainsi « une question sociétale très importante ». Lors d’un sommet du podcast All-In, il a expliqué que si les chauffeurs humains resteront indispensables à court terme, l’automatisation risque de transformer profondément le secteur du transport à la demande.
Uber mise déjà sur des partenariats avec Waymo et Wayve pour déployer des véhicules autonomes, actuellement testés à Atlanta, Austin et Londres. Les premiers résultats montrent une efficacité supérieure à celle des conducteurs humains, mais les coûts restent élevés et les défaillances techniques soulignent les limites de la technologie.
Conscient de l’impact sur l’emploi, Khosrowshahi évoque la création de nouvelles activités pour les travailleurs, comme l’étiquetage et le traitement de données liés à l’intelligence artificielle. Mais ces opportunités ne compenseront pas immédiatement la disparition progressive des revenus générés par la conduite.
Alors que Tesla peine à sécuriser ses propres robotaxis, Uber et ses partenaires avancent prudemment. La question n’est plus seulement technologique : elle est sociale et politique. Comment gérer la transition pour des centaines de milliers de chauffeurs ? Et comment assurer sécurité et responsabilité en cas d’accident ? Autant d’enjeux qui détermineront si l’avenir de la mobilité sera réellement autonome.