Des témoins rapportent que Ti Wil a été atteint mortellement par les balles policières sans qu’aucune riposte n’ait été constatée…
Gonaïves, 18 septembre 2025 (Rezo Nòdwès) –
La mort de Wilford Ferdinand, alias « Ti Wil », chef de gang notoire de la cité de l’Indépendance, continue de susciter une vive controverse. Alors que la Direction générale de la Police nationale d’Haïti (PNH) affirme avoir agi sur mandat et évoque un échange de tirs, des voix locales dénoncent une « exécution extrajudiciaire ».
Le directeur départemental de l’Artibonite, Jacques Ader, a déclaré que l’opération visait à exécuter un mandat judiciaire et qu’elle a dégénéré en affrontement armé. Mais plusieurs habitants contestent cette version, affirmant qu’aucun mandat signé par un juge n’a été présenté et que l’intervention a été menée par des policiers extérieurs à la ville, peu familiers du terrain.
Des témoins rapportent que Ti Wil a été atteint mortellement par les balles policières sans qu’aucune riposte n’ait été constatée. La décision de M. Ader d’appeler un notable local, Jerry, pour « gérer la situation » après la fusillade, est également perçue comme la preuve d’un dérapage non maîtrisé.
Dans les rues de Gonaïves, la colère gronde, les accusations de « mensonges officiels » s’amplifient et la légitimité de la version policière s’effrite. L’affaire met en lumière la défiance persistante entre la population et une institution sécuritaire fragilisée par la crise nationale.
