Haïti – Le CPT compterait de prolonger son « mandat » au-delà du 7 février 2026
Port-au-Prince, 15 sept 2025 (Rezo Nòdwès/AFP) – Le Conseil présidentiel de transition (CPT) envisagerait de rester en place après la date du 7 février 2026, initialement prévue comme échéance de son « mandat », selon des informations diffusées lundi matin par Radio Mega à l’émission Booster.
D’après ces révélations, le CPT projetterait de « lancer un processus électoral s’étendant du 26 novembre 2025 au 26 mars 2026« . Cette décision reporterait de fait le calendrier fixé par l’accord du 3 avril 2024, qui engageait le Conseil à transférer le pouvoir à un gouvernement élu avant la fin de l’année 2025.
Une délégation de l’Organisation des États américains (OEA) doit arriver en Haïti le 20 septembre pour accompagner ce schéma électoral. Sous cette « bénédiction » diplomatique, comme avec Michel Martelly en 2011, le CPT prévoit d’organiser à la fois référendum et élections générales entre novembre et mars, malgré une situation sécuritaire toujours hors de contrôle.
Le Conseil est par ailleurs affaibli par de graves accusations. Trois de ses membres – le Dr Louis Gérald Gilles, Me Emmanuel Vertilaire et M. Smith Augustin – les braqueurs de la BNC – sont officiellement cités par l’ULCC dans une affaire de corruption impliquant l’ancien directeur de la Banque nationale de crédit (BNC), à qui ils auraient demandé des avantages pour le maintenir en poste.
Alors que le CPT affirme vouloir garantir des élections « libres et honnêtes », une large partie de la population, ainsi que plusieurs chefs de partis politiques, exigent son départ avant le 7 février 2026.