La vie en Haïti est banalisée par ceux-là mêmes qui sont chargés de protéger les personnes et les bien.
Port-au-Prince, 13 sept. 2025 (Rezo Nòdwès) – « Leta mete tout fòs li nan batay kont ensekirite a », proclame la Primature dans un élan de propagande, alors que 72 heures après le carnage de Cabaret perpétré par la coalition armée « Viv Ansanm », aucun communiqué officiel n’a encore été rendu public.
Le premier ministre de facto, Alix Didier Fils-Aimé, affirme que « Leta ap travay san kanpe pou reprann kontwòl total sant vil Pòtoprens », annonçant une mobilisation jusqu’à l’avenue John Brown (zone Poste Marchand), secteurs désertés depuis des mois par les habitants. La violence des gangs a notamment contraint l’institution secondaire Sainte-Rose de Lima, dite « Mère Lalue », à déménager pour dispenser ses cours ailleurs.
Si le gouvernement dit œuvrer à la « reprise des activités au centre-ville », il n’a pas indiqué si les membres du Conseil présidentiel de transition (CPT) comptent désormais siéger au Palais national, avec levée quotidienne du bicolore sous la protection du haut commandement des FAd’H.
« Repwofilaj aprè netwayaj, evakyasyon : Anba lavil tèt dwat ! » proclame encore la Primature. Mais aucune précision n’a été donnée sur le nombre d’armes confisquées ni sur les preuves que les gangs auraient réellement été neutralisés pour faciliter cette « première » « reconquête d’un des multiples territoires perdus« .