Port-au-Prince, 12 sept 2025 (Rezo Nòdwès) – Plus d’une quarantaine d’Haïtiens ont été assassinés à Labodrie, un village de pêcheurs au nord de Port-au-Prince, dans une attaque menée par des hommes armés affiliés à la coalition criminelle terroriste “Viv Ansanm”, ont rapporté vendredi des responsables locaux.
Malgré l’ampleur du drame, aucune déclaration n’avait été faite vendredi par la Présidence ni par la Primature. Le silence des autorités contraste avec leur empressement habituel à diffuser des messages de propagande sur une prétendue “reprise en main” du centre-ville de Port-au-Prince, alors que les gangs continuent de semer le deuil jusque dans les localités rurales.
Selon Joseph Louis Baptiste, responsable communal contacté par Radio Caraïbes, les assaillants ont tué au moins 42 personnes, dont un enfant de quatre ans et sa famille, incendié le village et menacent désormais la ville voisine de l’Arcahaie. “Cette tragédie illustre l’absence totale de protection de l’État et l’impunité qui règne dans la région”, a-t-il déclaré.
La tuerie serait une représaille après la mort d’un chef de gang surnommé Vladimir, abattu récemment à Cabaret. Membre de “Viv Ansanm”, ce dernier appartenait à une coalition désignée comme organisation terroriste étrangère par les États-Unis.
La Police nationale, en sous-effectif et sous-équipée, n’a pas encore commenté les faits. Malgré l’appui d’une mission multinationale dirigée par des policiers kenyans, elle peine à endiguer l’expansion des violences.
Arcahaie, haut lieu symbolique de l’indépendance, avait déjà été attaquée en octobre dernier. La banalisation de la vie en Haïti inquiète les organisations de défense des droits humains, tandis que les habitants s’organisent tant bien que mal pour résister aux assauts répétés des groupes armés.