Entrepreneur américain d’origine haïtienne et propriétaire de Keisha Supermarché à Croix-des-Bouquets, Jean Wiltene Eugène dément tout lien avec le groupe criminel « 400 Mawozo ». Selon lui, les huit armes à feu acheminées en Haïti entre 2018 et 2020 étaient destinées à la sécurité de ses entreprises privées.
Dans une interview accordée ce jeudi à Rezo Nòdwès, Jean Wiltene Eugène balaie les rumeurs affirmant qu’il aurait été condamné par la justice américaine pour trafic d’armes et de munitions vers Haïti. Il reconnaît avoir fait venir des armes à feu dans le pays afin d’assurer la protection de ses entreprises installées à Croix-des-Bouquets.
Au total, six armes de poing, enregistrées à la Direction centrale de la police judiciaire (DCPJ), ainsi que deux fusils, acheminés en Haïti, seraient actuellement gardés en lieu sûr. Bien qu’interdit par les lois américaines, ce transfert a suscité de vives controverses.
Jean Wiltene Eugène explique avoir justifié devant la justice les raisons de sa décision d’armer ses entreprises, invoquant les difficultés rencontrées en Haïti pour recruter des firmes de sécurité privée. Selon lui, certaines compagnies sollicitées pour protéger Keisha Supermarché et sa station-service exigeaient des contrats abusifs.
L’homme d’affaires admet avoir enfreint certaines dispositions américaines interdisant l’envoi d’armes en Haïti, mais rejette fermement les accusations le liant à des organisations criminelles, notamment au gang « 400 Mawozo ».