«Prier pour que le souvenir de Wanderson Zamy (19 ans) ne soit pas seulement une douleur, mais une semence d’espérance et de justice pour ses parents et la jeunesse d’Haiti», a plaidé le célébrant principal de la cérémonie funèbre, le père Arsène Jasmin.
Une atmosphère de crispation a accueilli l’entrée dans la nef de l’Église Saint-Pierre de Pétion-Ville du cercueil dans lequel le corps de Wanderson Zamy est allongé. Des instants de grandes émotions, des cris épars ont caractérisé la dernière ligne droite des obsèques du jeune bachelier tué le 18 août dernier après avoir été accidentellement atteint d’une balle à Delmas 83, lors d’un mouvement de protestation des étudiants stagiaires de l’École normale supérieure (ENS), devant le siège délocalisé du MENFP.
Dans son homélie de circonstance, le célébrant principal, le père Arsène Jasmin, rappelle le rôle de servant d’autel accompli par le défunt dans la paroisse Saint-Pierre. Wanderson Zamy, jeune bachelier du Collège Canado Haïtien, participait régulièrement à la beauté de l’eucharistie comme étant cruciféraire, thuriféraire ou céroféraire. Il souligne que devant la bière de Wanderson, le cri collectif doit devenir espérance et engagement, tout en rappelant que le départ inattendu du jeune enfant choeur doit être un appel à la conscience nationale et patriotique.
Inconsolables, des proches du défunt ont partagé le souvenir d’un tiktokeur et basketteur, très engagé dans sa communauté. Il rêvait de représenter son pays, à travers le sport, révèle l’un de ses proches, déboussolé. Déterminé à accomplir ses objectifs visant à porter les couleurs de son pays, Wanderson Zamy a vu sa course terminer sans pouvoir matérialiser ses projets d’avenir. En outre, l’absence remarquée des membres du Conseil présidentiel de transition (CPT) et des représentants du gouvernement dans l’assistance a retenu l’attention des participants pendant les derniers hommages à Wanderson Zamy.
Herve Noël