18 novembre 2025
Espionnage et condamnation : un marine américain divulgue des secrets à la Chine pour 12 000 dollars et risque la perpétuité
Actualités Corruption Justice

Espionnage et condamnation : un marine américain divulgue des secrets à la Chine pour 12 000 dollars et risque la perpétuité

Yesterday, on Aug. 20, a federal jury convicted Jinchao Wei, also known as Patrick Wei, of espionage and export violations. Wei was an active-duty U.S. Navy sailor stationed at Naval Base San Diego when he agreed to sell Navy secrets to a Chinese intelligence officer for $12,000.

San Diego, 21 août 2025 – Un US marine, Jinchao Wei, alias Patrick Wei, a été reconnu coupable par un jury fédéral de San Diego de six chefs d’accusation, dont conspiration en vue de commettre l’espionnage et exportation illégale de données techniques sur des véhicules de défense des États-Unis. Wei, en poste sur le navire d’assaut amphibie U.S.S. Essex et détenteur d’une habilitation de sécurité lui permettant d’accéder à des informations sensibles sur les capacités et les opérations militaires, est accusé d’avoir transmis, en échange de 12 000 dollars, des photographies, vidéos et renseignements sur les armes et la vulnérabilité des navires à un agent du renseignement chinois.

Selon les procureurs fédéraux, l’affaire débute en février 2022 lorsqu’un individu se présentant comme un passionné de la marine a approché Wei via les réseaux sociaux. Rapidement, il s’est avéré qu’il s’agissait d’un officier du renseignement chinois. Entre cette date et l’arrestation de Wei en août 2023, ce dernier a communiqué à l’agent des informations provenant de systèmes informatiques restreints et utilisé des applications chiffrées et des comptes multiples pour dissimuler ses échanges. Wei aurait désigné l’agent chinois sous le pseudonyme de « Big Brother Andy » et employé des techniques numériques de type « dead drop » pour la transmission des données.

Le ministère de la Justice a souligné que Wei avait, lors d’une conversation avec un collègue, admis avoir été sollicité pour espionner pour le compte du gouvernement chinois. Après son arrestation, il a reconnu ses actes auprès du FBI en un mot : « Espionnage », ajoutant : « Je suis foutu. » John A. Eisenberg, procureur adjoint pour la sécurité nationale, a rappelé que Wei avait « violé son serment, trahi son uniforme et ses camarades et tourné le dos à sa nation adoptive pour de l’argent ». Wei encourt une peine maximale de réclusion à perpétuité et sera jugé le 1er décembre.

L’avocat de la défense, Sean Jones, a reconnu des erreurs de jugement de son client et a affirmé que les informations transmises étaient limitées, obsolètes et sans incidence sur la sécurité nationale. Il a insisté sur l’absence d’allégeance de Wei envers la Chine et sur le fait qu’il croyait agir pour le bénéfice personnel ou professionnel du destinataire.

Cette affaire illustre une tendance croissante de l’espionnage virtuel chinois, consistant à cibler via les réseaux sociaux des militaires et des personnes d’intérêt stratégique pour extraire des informations sensibles. Elle intervient dans un contexte où plusieurs soldats américains ont été récemment arrêtés pour avoir vendu des secrets d’État à des pays étrangers, dont la Chine, confirmant l’ampleur et la sophistication de ces opérations.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur la façon dont les données de vos commentaires sont traitées.