Référendum, élections et transition — entre illégalité constitutionnelle et impasse politique
Lors d’un entretien réalisé samedi avec Rezo Nòdwès, l’ancien colonel des Forces armées d’Haïti, Himler Rébu, a livré une analyse sévère sur la tenue du référendum et des élections annoncés en 2025 par le Conseil présidentiel de transition (CPT), placé depuis le 7 août sous la coordination de Laurent Saint-Cyr.
Dirigeant de la plateforme politique Groupe de Réflexion sur Haïti (GREH), M. Rébu souligne l’impossibilité d’organiser ces scrutins dans un délai aussi restreint, soit environ quatre mois avant la fin de l’année. Il rappelle que, bien que la Constitution de 1987 soit dépassée et ait engendré des milliers d’élus, le référendum y est expressément interdit. « En principe, on ne peut pas parvenir à un référendum car c’est interdit par la loi », précise-t-il.
Interrogé sur la possibilité d’un référendum ou d’élections au-delà de la fin de l’année, avant la date butoir du 7 février 2026, M. Rébu estime que « on s’achemine tout droit vers un fait impossible » et que la seule issue probable serait « une autre forme de transition ».
Il dénonce l’inaction des autorités en charge, évoquant « six autres mois encore perdus pour Haïti », période durant laquelle, détaille-t-il, « les forces d’État seront mobilisées sans que des résultats tangibles ne soient obtenus ».
Ecouter un extarit de cet entretien. Propos recueillis par cba.
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