15 décembre 2025
Pollution plastique : le monde réuni à Genève pour conclure un traité historique
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Pollution plastique : le monde réuni à Genève pour conclure un traité historique

Alors que la pollution plastique menace la santé humaine, la biodiversité marine et l’économie mondiale, 179 pays entament ce 5 août à Genève une ultime session de négociations pour conclure un traité international juridiquement contraignant. Ce texte, en préparation depuis 2022 sous l’égide du Programme des Nations Unies pour l’environnement (PNUE), est présenté comme aussi déterminant que l’Accord de Paris sur le climat.

Les enjeux sont colossaux : sans action décisive, la quantité de déchets plastiques pourrait tripler d’ici 2060, selon le PNUE. En 2024, l’humanité a produit plus de 500 millions de tonnes de plastique, dont près de 400 millions sont devenus des déchets. Les coûts des dommages environnementaux et sanitaires liés à cette pollution pourraient atteindre 281 000 milliards de dollars entre 2016 et 2040.

Les négociateurs auront 10 jours pour examiner ligne par ligne les 32 articles du projet d’accord, qui couvre l’ensemble du cycle de vie des plastiques, de la conception à l’élimination. Inger Andersen, directrice du PNUE, a rappelé que « le recyclage ne suffira pas » et appelle à une transformation systémique vers une économie circulaire.

En parallèle, une étude de la revue The Lancet alerte sur les effets toxiques des plastiques sur la santé, notamment chez les enfants. Les plastiques, selon elle, « constituent un danger grave, croissant et sous-estimé », responsable de pertes économiques sanitaires estimées à 1 500 milliards de dollars par an.

Portées par Jyoti Mathur-Filipp, cheffe du secrétariat de l’INC, ces discussions réunissent plus de 1 900 observateurs (scientifiques, ONG, industriels). Mais l’ombre du lobby pétrochimique plane, certains pays producteurs d’hydrocarbures s’opposant à toute limitation stricte de la production plastique.

Un compromis est-il possible à Genève ? Si l’élan politique est maintenu, un traité final pourrait voir le jour d’ici fin 2025, offrant enfin au monde un cadre commun contre l’un des fléaux les plus insidieux de notre ère.

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