Situé en altitude, l’orphelinat Saint-Hélène, fondé en 1987 à Kenscoff, avait jusqu’ici échappé aux attaques qui secouent la région. Des groupes armés, liés selon certains à l’histoire du lieu, auraient longtemps évité de le cibler. Mais dans la nuit de samedi à dimanche, plusieurs responsables de l’établissement auraient été enlevés, malgré la présence policière signalée à proximité.
Le lieu, connu pour accueillir depuis des décennies des enfants en situation de vulnérabilité, bénéficiait d’une forme de “protection implicite” de la part des groupes armés. Certains chefs de gangs, affirment des habitants, y auraient passé une partie de leur jeunesse. Ce passé commun expliquerait l’évitement stratégique de cette cible, jusqu’à récemment.
La situation interroge d’autant plus que des unités policières et des blindés stationnaient non loin de l’établissement. Aucun déploiement n’aurait été effectué pour empêcher l’incursion. Pour plusieurs résidents, cette passivité suggère l’existence de complicités locales ou, à tout le moins, d’un accord tacite ayant autorisé le passage des assaillants.
