À l’approche du 7 février 2026, échéance marquant la fin de la mission du Conseil présidentiel de transition (CPT), le directeur exécutif du Réseau national de défense des droits humains (RNDDH), Pierre Espérance insiste sur la nécessité d’engager un dialogue avec les parties prenantes de l’accord du 3 avril 2024 ou un processus de retraire avec les conseillers-présidents et le chef du gouvernement pour évaluer l’échec de la transition.
À Washington, Pierre Espérance dresse un constat d’échec du CPT. Le scandale de corruption lié au dossier de la Banque nationale d’Haïti (BNC), impliquant les conseillers-présidents Dr Louis Gérald Gilles, Emmanuel Vertilaire et Smith Augustin, les engagements non tenus dans l’Accord du 3 avril 2024, les chantiers inaccomplis dans la transition apaisée et ordonnée ont pratiquement plombé la transition, dit-il. Faute d’un leadership cohérent, les attentes placées sur l’exécutif de transition pour juguler l’insécurité n’ont été comblées, déplore-t-il.
Au cours de ses différentes rencontres réalisées cette semaine avec des officiels du Département d’État américain, des ambassadeurs de la Communauté de la Caribe (CARICOM) à l’Organisation des états américains (OEA), le directeur exécutif du Réseau national de défense des droits humains (RNDDH), Pierre Espérance insiste sur la nécessité d’initier un processus de dialogue après l’échec du Conseil présidentiel de transition (CPT). Sous leadership de l’OEA, il encourage une médiation avec les acteurs engagés dans la perspective de ramener le pays sur la voie constitutionnelle.
Le jeudi 24 juillet, lors d’une rencontre avec le secrétaire général de l’OEA, Albert Ramdin, il a fait un plaidoyer auprès des dirigeants de l’organisation hémisphérique pour appuyer les efforts de la Police nationale d’Haïti (PNH). Pierre Espérance insiste sur l’obligation d’intensifier le contrôle des armes et munitions en provenance des Etats-Unis qui alimentent les groupes criminels en Haïti.
Hervé Noel

