28 décembre 2025
Reynoldson Mompoint : Jovenel Moïse, seul justicier de son meurtre
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Reynoldson Mompoint : Jovenel Moïse, seul justicier de son meurtre

Par Reynoldson MOMPOINT

Le 25 juillet 2025

Il est tombé le 07 juillet 2021, sous les balles d’un commando sans visage, mais aux complices bien connus. Depuis, Haïti titube, tangue, glisse dans un gouffre où même les vautours peinent à danser. Mais voilà que quatre ans plus tard, c’est le mort lui-même qui se lève, les chaînes du silence brisées, et distribue sa propre justice. Jovenel Moïse, seul justicier de son meurtre.

Ils l’ont tué pour enterrer ses secrets, ses combats, ses choix maladroits, ses ennemis trop puissants. Mais ils ont oublié que le crime n’est jamais orphelin, et que les spectres des martyrs ne dorment jamais en paix. Aujourd’hui, ses assassins tombent un à un. Les têtes que la justice n’a pas su toucher sont maintenant fauchées par la peur, par la vengeance froide, ou par ce mystérieux bras invisible qui ne prévient pas. Jovenel ne pardonne pas. Il rôde.

Ce n’est pas la DCPJ qui parle. Ce ne sont pas les tribunaux gangrenés ni les politiciens repus de compromissions qui agissent. C’est lui, Jovenel, du fond de sa tombe, qui réclame ses comptes. Car il fallait bien que quelqu’un les demande. Les masques tombent. Les alliés d’hier, devenus fugitifs d’aujourd’hui. Les planificateurs d’alors, démasqués, pris dans leur propre piège. Le sang appelle le sang, et l’Histoire n’oublie rien.

Pendant que les États-Unis jouent au shérif tardif, pendant que le CSPJ roupille sous les applaudissements d’un peuple las, c’est l’âme du président défunt qui tire les ficelles d’un théâtre de châtiments. Boulos, Joseph Félix Badio, les Colombiens, John Joël Joseph…, les juges vendus et les sénateurs complices, la terre ne les porte plus de la même manière. Car celui qu’ils ont fait roi mort est devenu spectre vivant.

Ironie du sort : Haïti est gouvernée par des hommes sans mémoire, sans courage, sans colonne vertébrale. Ils croyaient que tout finirait en deux jours de deuil national et en trois tweets diplomatiques. Mais Jovenel est devenu un totem, non pas pour ses actes de vivant, mais pour ce qu’il représente de plus insupportable pour le système : un mort qui dérange encore.

Ce pays où le crime paie n’avait jamais vu un crime coûter aussi cher à ses auteurs. Ce pays qui n’a jamais connu de justice réelle, découvre dans la peur et l’hécatombe une forme de rétribution céleste. Jovenel fait justice à sa manière.

Alors que les pantins du Conseil Présidentiel de Transition s’accrochent à leurs privilèges de carton-pâte, que les marchands d’armes recyclent leur silence dans les salons climatisés de Pétion-Ville, le président déchu remet les pendules à l’heure. Non pas par décret, mais par destin.

Ils l’ont assassiné pour préserver leurs privilèges. Il les a tous condamnés à errer dans l’ombre de leur propre trahison.

Jovenel Moïse est mort. Mais c’est lui, et lui seul, qui rend la justice.

Reynoldson Mompoint

mompointreynoldson@gmail.com

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